C’est beau…
C’est vrai…
Et puis – oui aussi – je ne peux pas dire que ce Tome 2 ne respecte pas ce qui fait pour moi le charme de cette saga « Canardo », c’est-à-dire cette tonalité désabusée et mélancolique d’un univers riche et noir.
Seulement voilà, même si globalement l’intrigue reste assez efficace et a le mérite de posséder une vraie identité en termes d’atmosphère, j’avoue que j’ai traversé ce tome sans vraiment accrocher.
J’ai eu tout d’abord un vrai problème avec le personnage de Raspoutine qui m’a laissé de glace.
Tout l’enrobage « fantastico-draculo-dix-neuvièmiste » n’a pas eu de prise sur moi.
Je l’ai vécu comme quelque-chose de bien classique posé sur un personnage qui n’avait pas l’épaisseur et l’ambiguïté pour ça.
Mais à dire vrai, le véritable problème que j’ai rencontré avec ce tome 2 réside dans le fait qu’il manque d’absurdité.
Pour moi c’est cela qui fait pourtant le charme des aventures de Canardo : cette dissonance entre univers très noir d’un côté et bestiaire bien ce bébête de l’autre.
Là, l’intrigue se prend plutôt au sérieux.
Très au sérieux même.
Du coup j’avoue que j’en suis arrivé à me dire deux choses.
D’abord : pourquoi retranscrire ça dans un univers d’animaux ?
Ensuite : où est l’originalité du propos ?
Dès lors, c’est bon-an-mal-an que je suis allé jusqu’au bout.
Malgré tout, bien que classique, l’histoire a quand même un cheminement qui a une certaine efficacité, ce qui fait que j’ai globalement du mal à rejeter totalement ce volume.
Mais bon, au-delà du soin apporté à la création visuelle de cette œuvre, j’ai du mal à y trouver un véritable intérêt…
En somme, voilà un Tome 2 que je ne trouve pas être le meilleur représentant de la saga.