Perdu quelque part...
Après une « Marque de Raspoutine » qui m’a un peu laissé de marbre, Benoît Sokal revient avec un Tome 3 qui renoue davantage avec ce qui, selon moi, fait le charme de cette saga. Mélancolie et...
le 14 sept. 2018
1 j'aime
Après une « Marque de Raspoutine » qui m’a un peu laissé de marbre, Benoît Sokal revient avec un Tome 3 qui renoue davantage avec ce qui, selon moi, fait le charme de cette saga.
Mélancolie et cynisme d’une part, associés à une faune de peluches simplettes d’autre part.
Le mélange génère quelque-chose de doux-amer qui oscille entre la farce absurde et le polar noir.
Pour le coup, sans être un trésor d’inventivité, cette « Mort douce » fait son boulot efficacement.
Les figures choisies renvoient à des univers bien différents mais tous associés dans leur renvoi à une certaine forme de beaufitude humaine.
La chanteuse usée au débardeur léopard a des allures d’icône de bassin ouvrier en dépression.
Le décor fait penser à un univers rural abandonné entre Louisiane poisseuse et Wallonie meurtrie.
Enfin, ces soldats d’une guerre dont on ne sait finalement rien donnent l’impression d’être prisonniers d’une faille spatio-temporelle qui les coince entre Guerre de sécession et Guerre de Yougoslavie.
Tout cela donne à cet univers des allures de monde post-apocalyptique dans lequel les personnages s’efforcent de vivre et de survivre sans prendre réellement conscience de ce qu’ils veulent et de ce qu’ils y font.
Ce côté « esclaves aliénés » d’un monde qu’ils ne maitrisent pas donne à cet univers et à cette intrigue une dimension mélancolique mais légère que j’apprécie beaucoup. Il y a un petit côté « tout le monde déguste mais ce n’est pas si grave parce que personne ne se rend pas vraiment compte de ce qui se passe vraiment. »
C’est particulier, mais c’est justement cela qui, selon moi, fait la singularité de « Canardo ».
Un bon album dans l’ensemble donc…
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de l'Inspecteur Canardo
Créée
le 14 sept. 2018
Critique lue 183 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Mort douce - L'Inspecteur Canardo, tome 3
Après une « Marque de Raspoutine » qui m’a un peu laissé de marbre, Benoît Sokal revient avec un Tome 3 qui renoue davantage avec ce qui, selon moi, fait le charme de cette saga. Mélancolie et...
le 14 sept. 2018
1 j'aime
oct 2007: On retrouve notre canard alcoolo encore plus déprimé, ne s'étant pas remis de l'épisode précédent. La sinistre ambiance, le noir pèse toujours, laisse sa marque sur chaque mot (quelques...
Par
le 10 nov. 2013
1 j'aime
L'ambiance glauque et dépressive , souvent dérangeant canardo à atteint ici un sommet. Ce tome c'est sans modération !
Par
le 15 août 2012
1 j'aime
Du même critique
Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...
le 27 août 2020
238 j'aime
80
Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...
le 20 sept. 2019
207 j'aime
13
Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...
le 14 déc. 2022
161 j'aime
122