Et voilà ! Le dernier tome de The Superior Spider-Man ! Il fallait bien s’en douter, et cela était plus que prévisible, un tel statu quo ne pouvait être que temporaire, même si cela aura duré une grosse trentaine de numéros. Dès le départ nous savions, heureusement, qu’Otto Octavius ne pouvait rester Spider-Man, Peter Parker devait indéniablement revenir. Restait à savoir comment Dan Slott allait amener cela, et surtout quelles en seraient les retombées pour notre pauvre héros. Il faut dire que le docteur Octopus a mis un sacré bazar dans sa vie, mais pas que…


Le Spider-Man supérieur à été trop confiant : le Bouffon-Roi a déjoué son plan visant à protéger New-York. Depuis, la métropole à été mise à feu et à sang et les Bouffons y règnent en maîtres. Le temps est venu pour Otto Octavius de prouver qu’il est vraiment un héros prêt à tous les sacrifices.
Dan Slott (Silver Surfer), Christos Gage (Buffy the Vampire Slayer) et Giuseppe Camuncoli (The Amazing Spider-Man) offrent une conclusion explosive à la saga du Spider-Man supérieur.
(Contient les épisodes #27 à 31 et Annual #2)


Je me dois d’être franc, dès le départ de cette série, j’ai clamé haut et fort que c’était une mauvaise idée, du moins que cela ne me plaisait pas du tout. Rien que de par un esprit logique, on pouvait se douter que Peter allait revenir et que ce serait à lui de payer l’addition. Et cela n’a pas loupé, un Spider-Man détestable, avec des méthodes dignes de la Gestapo, le chaos dans les relations entre Peter/Otto et ses amis (Flash, Mary-Jane, Carlie…), et un héros qui franchi la ligne en tabassant et même en tuant ses ennemis !


Mais si je dois être totalement franc, le passage d’Otto sous le masque de Spider-Man et sous le visage de Peter n’est pas qu’un immense flop. Il faut bien reconnaître que certaines de ces idées sont plutôt bonnes, voir grandioses et bénéfiques ! Les industries Parker est l’exemple parfait qu’Otto semble plus apte à tirer le meilleur des aptitudes de notre héros.


Si Otto ne cesse d’osciller entre les lignes, et si ses intentions semblent être sincères, il va se retrouver face à la plus rude de ses épreuves, puisque le Bouffon-Roi a fini par s’emparer de New York. La faute à un Otto trop arrogant pour croire que ses gadgets pouvaient être piraté, trop arrogant pour croire qu’un ennemi de Peter pouvait lui tenir tête et même davantage. Et pourtant… D’autant que le Bouffon sait que c’est Otto qui s’est emparé du corps de Spider-Man !


La situation va ne faire que de tomber de Charybde en Scylla ! Le pauvre Otto Octavius va voir ses certitudes voler en éclats, devant faire face à une armée de Bouffons incontrôlables et acharnées alors que sa base tombe en ruine. Pire, lorsqu’il se retrouve également poursuivi par les Anti-Araignées du maire Jameson, fabriqués par Alchemax. La situation lui file entre les doigts et il ne sait plus vers qui se tourner lorsque sa chère et tendre Ana-Maria tombe aux mains d’un Bouffon plus fou que jamais ! A moins que…


Autant le dire tout de suite, si j’attendais ce retour avec enthousiasme (Peter quoi !!!) et appréhension (comment allait-il vivre le retour de bâton) et sans rentrer dans les détails (je vous laisse la surprise), j’ai été assez déçu de la façon dont cela à été amené ! Si le sacrifice que fait Otto me réconcilie avec le personnage et parvient presque à en faire un Spider-Man, enfin, empathique dans le bon sens. L’aspect « retour » de Peter Parker, et surtout les explications avancées ne sont que trop simples ! Comment on gober la pilule si facilement et si rapidement. Nul doute que Dan Slott se retrouve un peu englué dans son propre piège. J’ai beau essayer de me rappeler, en attendant le premier tome d’Amazing Spider-Man, mais je crois bien que cette pirouette scénaristique va être la seule à être rabâchée encore et encore. Vraiment dommage, car cela gâche ce retour tant attendu !


Un petit mot sur les dessins ; J’ai plutôt bien apprécié les runs de Giuseppe Camuncoli sur cette série. Et là aussi, déception, puisque je n’ai pas réussi à rentrer dans les dessins de ces ultimes chapitres. Je les ai presque trouvés excluant. Je ne saurais dire d’où cela vient, peut-être une petite fatigue passagère pour l’artiste italien. Mais c’est assez dommage, cela m’a beaucoup gêné pour entrer dans ce final. Un autre petit mot sur l'édition de Panini, catastrophique, des couvertures dispersées partout dans ce tome, en début de chapitre, en fin de chapitre, en milieu de chapitre, plusieurs couvertures par chapitre, on s'y perd, on ne sait plus quel épisode on lit, on se croirait au début de la publication de Marvel Now en France...


Bref, si j’étais mauvaise langue et de mauvaise fois, je conclurais cette review en annonçant que nous avons là le meilleur des six tomes de la série de par le twist final ! Mais je n’en ferais rien. Si je suis évidemment enjoué par ce retour et ce final, la manière n’est pas la plus judicieuse mais sans doute la plus facile. Néanmoins, Otto a fini par me toucher, c’est donc une victoire en soit pour Slott, et puis tout n’est pas à jeter sur les actions de ce Superior Spider-Man. S’il y a beaucoup d’erreurs, il y a aussi de bonnes idées, même si c’est dur à admettre. Et puis surtout, cela prépare un terrain de jeu fantastique pour Slott et son Amazing Spider-Man, le pauvre Peter va devoir se préparer à réparer les nombreuses cases d’Otto ! Après la pluie, le beau temps, cela n’a jamais été aussi vrai… enfin, cela dépend pour qui ? Peter ou les lecteurs !

Romain_Bouvet
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le 15 avr. 2016

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