Batman, le retour : histoire 1, finie

Après un premier tome, qui m'a laissé assez froid, sur ce premier arc post-News52 de Batman, je me suis attaqué à la lecture du second tome. Assez étonnamment, j'ai plus apprécié ce tome que le précédent, peut être est-ce dût au nombre moins grand d'incohérence ? Ou tout simplement que j'ai été plus réceptif à l'ambiance de ce tome, qui commence en effet avec un Batman coincé chez lui, les ergots de la cours étant venu jusque dans sa demeure et son bien parti pour le mettre à mal.
C'est d'ailleurs LA grosse incohérence de l'histoire, Bruce Wayne a le droit à une dizaine d'assassin pour lui tout-seul là où tous les autres n'en ont qu'un. On peut trouver une explication dans "Owlman" qui aurait bien des raisons de penser que Bruce Wayne est dangereux, mais bon passons ...

Ha merde, j'ai déjà laché l'info, en même temps, ça se voit à 10 km à l'avance, non ? Et oui, Batman va affronter un super-ergot en la personne de Owlman. Pour ceux qui l'ont oublié, c'est le nom de la version maléfique de Batman dans Earth-3, monde où les héros sont des méchants et où Lex Luthor protège la terre. Owlman est d'ailleurs un ennemi assez kitch, pas folichon, les révélations qu'il fait restent sympa mais sans plus.
Non, vraiment, le vrai ennemi, c'est le nombre impressionnant d'ergots et plus d'une fois on pense voir la dernière heure de Batman arrivé. Les deux premiers chapitres sont, à mon goût, tout bonnement excellent !

Malheureusement la pression retombe en l'absence de Tie-in, nous ne voyons donc pas les heures défilés et les combats de Catwoman, Nightwing, Robin, Redrobin, Batgirl et autre Birds of Prey avoir lieu. Bon on se rattrapera avec les tomes qui sortiront en VF, mais on peut regretter cette absence quand même.
Sinon, comme je le disais, les révélations sont assez moyennes, du gros stéréotype au possible ... Puis merde, j'avoue, je n'aime pas la Cours des Hiboux, je ne comprend pas qui sont ces méchants. Tout l'élite de Gotham est condamné à mort par la Cours des Hiboux, donc la Cours ce n'est pas cet élite ? Ce n'est pas non plus les mafieux. C'est quoi leur but pour Gotham ? Contrôler la ville en tuant ceux qui aident à sa construction et à son développement ? Et comment la cours peut elle exister et ne rien faire alors que depuis 7 ans Batman officie à Gotham (dans la timeline actuel) ?
L'idée de la Cours des Hiboux est bonne, très bonne même, mais malheureusement, le passé de Gotham est déjà trop vite, et la volonté d'en faire un ennemi malgré tout sans chercher à justifier leurs crimes fait que cette Cours est plus risible qu'autre chose.

Heureusement, on se rattrape avec les bonus. L'histoire du père d'Alfred déjà, elle est très agréable et développe le personnage de Martha Wayne.
Ensuite on a le droit à l'annual #1 de Batman, plutôt sympa, c'est un reboot des origines de Freeze, d'un côté j'aime l'histoire qui nous conduit à avoir pitié de Freeze avant de dévoiler la vérité. De l'autre, on charcute pas mal le personnage, le rendant aussi fou que les autres pensionnaires d'Arkham et non plus aussi amoureusement génial. Quelque part je regrette.
Enfin, la dernière histoire nous présente Harper Row (celle qui a sauvé Batman dans la Cours des Hiboux), ce petit bout de femme me plait carrément. Espiègle et intelligente, elle est déterminée pour aider Batman comme elle peut, aider celui qui l'a sauvé, elle et son petit-frère qui subit des violences scolaires. Le genre d'histoire qui nous montre l'espoir qu'apporte Batman aux gens, le genre d'histoire qui nous dit que Mlle Row va devenir très importante dans la suite, du moins, je l'espère.

Si l'histoire en elle-même est pas trop mal, elle part de haut et chute au fur et à mesure. Heureusement les chapitres en plus ajoutent du piquant qui justifient largement l'achat de ce tome. On appréciera aussi que l'histoire de Freeze comme celle de Harper Row, sont lié à la saga des Hiboux, se passant juste avant/pendant/juste après.
Sans m'apparaitre comme indispensable vu l'ensemble des tomes de qualité que Batman a, il s'agit d'une jolie façon de clôturer la saga.