"La Nuit du 3 août" conclut l'enquête ouverte avec le "Dossier Jason Fly", nous révélant l'identité complète de XIII (enfin, ce qu'on est en droit de penser être son identité...), et nous débarrassant de la Mangouste (même si on se doute bien que de tels super-méchants ont normalement le don de réapparaître...). Loin des complots internationaux et de leurs répercussions paranoïaques, XIII et Jones se sont retrouvés pris au piège des miasmes les plus nauséabonds de l'Amérique "profonde" : racisme (ce qui nous vaut quelques unes des scènes les plus fortes de la saga), nationalisme bas du front, machisme stupide, goût du pouvoir à tous prix, un soupçon de relents du McCartysme et une apparition mémorable du KKK... Si l'on accepte l'éternelle capacité de XIII de se sortir de n'importe quelle situation, même la plus désespérée, force est de constater que ce septième tome est l'un des tous meilleurs, et ce d'autant que Vance fait plutôt bien son boulot côté dessin. [Critique écrite en 2004, complétée en 2016]