Une bien belle co-création...
La page blanche fait partie de ces bédés dont entre amis on n'arrête pas de parler depuis quelques semaines maintenant. En même temps, le titre est accrocheur pour deux auteurs qui surfent sur le succès chacun de leur manière et qui sont tout, sauf en perte d'inspiration.
C'est ainsi que nos deux blogueurs BD préférés, Boulet et Pénélope Bagieu ont collaboré pour donner naissance à "La page blanche" qui relate l'histoire d'une fille qui se trouve perdue sur un banc sans pouvoir se rappeler un seul élément se rattachant à sa vie. On tente ensuite tout du long de trouver avec elle les morceaux de mémoire qui lui ont été arrachés d'une façon plus que mystérieuse.
L'héroïne de l'histoire, Elise, s'avère être une personne très différente de celle qu'elle était auparavant et va tenter de donner un sens à sa vie. Tout cela semble bien sérieux pour un scénario rédigé par Boulet, mais il ne faut pas s'y tromper. Il regorge de petites références sympas, d'implicite et même d'apparition des deux auteurs parmi les pages. Le thème abordé quoique sérieux est traité avec assez de légèreté pour ne pas déprimer le lecteur et on se surprend plusieurs fois à rire de cette situation étrange (pour ma part, le chat Chester y est pour beaucoup, "Mraow").
Aussi, pour avoir dévoré d'une traite l'histoire qui tient vraiment en haleine, pour avoir vraiment plus qu'apprécié le traitement fait des couleurs et parce que Boulet et Pénélope ont une bonne symbiose lorsqu'ils co-créent, je mets un 7 et vous recommande cette bédé qui vaut vraiment la peine d'être lue.
Mon seul regret se trouve parfois dans l'image : j'aime bien le coup de crayon de Pénélope que je trouve simple, mais caractéristique et pertinent, ceci dit j'aurais bien aimé voir un peu dans les dessins de la patte de Boulet, pourquoi pas un mélange des deux dessins ?
Du coup, je me surprends à espérer que la future collaboration entre Sfar et Bagieu mélangera les deux, encore que j'imagine que ce doit être assez compliqué, mais on peut rêver.
Certains ont trouvé que la fin arrivaient comme un cheveu sur la soupe. Il est vrai qu'elle est brutale mais finalement, y avait-il besoin de faire plus long dans la mesure où elle a compris "le vide" et qu'elle va vivre autrement ? Pour ma part, je ne le pense pas, et cette fin permet à la BD de garder son dynamisme tout du long.
Après tous ces compliments, je ne peux que vous dire...
Bref, courrez-y !
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