La Proie et l'Ombre fait à la fois un retour aux sources avec une intrigue proche du fantastique et un côté mystère comme cela était le cas avec L'Orgue du diable.
De plus, l'intrigue a un côté un peu tintiniesque avec les méchants complotant dans l'ombre et le protagoniste luttant contre eux avec ses poings tout en reconstituant les pièces du puzzle grâce à son intelligence.
Mais si l'intrigue de La Proie et l'Ombre se déroule en Ecosse comme dans L'Île noire, elle n'a rien à voir avec une île soi-disant maudite, ni un trafic de fausse monnaie.
Dans cet album, Leloup s'essaie au huis clos dans un sombre château inquiétant. Et ça marche très bien puisqu'on ne sent en sécurité nulle part entre une jeune fille que tout le monde dit être folle, un fantôme vêtu d'une robe noire ou de sinistres individus semblant avoir des choses à cacher.
Mieux encore, pour renforcer l'ambiance angoissante de l'album, une bonne partie de l'histoire se passe pendant la nuit. Histoire de fantôme oblige, fallait que ce soit le cas.
Encore mieux, Vic et Pol ne font pas de la figuration et se montrent utiles dans l'histoire. De plus, Pol a retrouvé de son tempérament comique que nous aimons tant.
En ce qui concerne les personnages de l'album si, malheureusement, les méchants sont un peu fades, le personnage de Cécilia est très attachant et vaut largement la lecture de l'album.
Néanmoins, cet album a un énorme défaut: une espèce de fin en mode publicité nous disant "Lisez le prochain album parce que c'est important." Non seulement, ça n'était pas essentiel mais ça a un côté arriviste écoeurant.
Bref un bon album mais avec une fin gâchant tout son contenu.