J'ai découvert cette BD avec intérêt et appréhension, les deux sentiments venant pour la même raison : Le premier numéros de Catwoman. Où on la voit sous toutes les coutures, plus sexy que jamais et notamment à la fin, s'envoyant en l'air avec Batman. Est ce une bonne chose ou non qu'elle baise avec le chevalier noir ? Passons rapidement sur ce point, à part faire crier l'américain puritain et faire un buzz sur internet, cette scène n'est pas des plus importantes même si elle redéfinit le rapport entre les deux "héros" masqués. Non, ce qui m'a dérangé et que Batman s’envoie en l'air en mission, qu'il cède à ses pulsions à un moment où il est censé protéger la veuve et l'orphelin. Se sacrifice de la protection d'innocent pour un moment de plaisir me semble contraire à la psychologie de Batman, enfin bon ... Ce tome se déroule à un moment où Catwoman et Batman sont chacun installés depuis longtemps à Gotham City et ils jouent au chat et à la souris depuis certainement plusieurs années. Donc bon ... Quitte à, je voudrais bien avoir des flash-back sur leurs premières années de rivaux/amants, ça serait plus intéressant.
Batman en lui même, parlons en rapidement, juste splendide. En dehors de cette scène il joue parfaitement son rôle, ayant toujours une longueur d'avance sur toutes les autres personnes à Gotham, à la fois protecteur, amant, mais aussi conscience de Selina, il peut aussi se transformer en "terreur" devenant le monstre gardien de la paix et de la justice quitte à sortir les crocs et rappeler que si Selina tue un homme, Batman l'arrêtera immédiatement. De plus, nous voyons une rencontre Selina/Bruce, si la première semble avoir un estime très relatif pour le second, le plus grand détective du monde maitrise parfaitement la situation et domine sans soucis la situation. Bref, sans rend Batman trop important, cette BD n'oublie pas la place qu'à le chevalier sombre à Gotham City.
Selina Kyle maintenant. Ami masculin, préparez les klenex ! Une poitrine d'une taille exceptionnelle accompagnée de grand yeux innocents et d'une frivolité hédoniste à en faire rêver plus d'un, Catwoman sait faire battre des coeurs. Ne mentons pas, elle séduit le lecteur et parfois l'agace. Elle sait passer aussi bien de chat à ... Tigresse/Panthère/Folle ?! En effet, les scènes d'énervement me paraissent la rendre presque possédé par une pulsion de destruction mythologique qui irait bien mieux à Wonder Woman qu'à elle. Du coup, la moitié des dessins sur Catwoman m'ont plus tandis que l'autre moitié m'ont déplus.
Globalement d'ailleurs, le dessin est la grosse faiblesse de ce titre, quand on compart à d'autres titres de New52, on se dit qu'on a pas le meilleur, bon ok, c'est pas horrible, mais franchement, certaines planches sont à refaire quoi ! Après, ça ne gène pas (trop) la lecture, et ne dérange guère, mais on ne peut s'empêcher de se dire qu'on aurait aimer un travaille plus soigneux sur cela.
Pour la narration, ba ça oscille, disons que ça va, par moment c'est cool, par moment c'est moins bien. La densité de l'histoire varie et si on tourne frénétiquement les pages par moments, à d'autres c'est moins bien quand même. De plus, Selina, comme tous les personnages chez Batman, est totalement skyzo et se parle à soi-même. Malheureusement ses commentaires ont moins de profondeur que ceux d'un Batman, d'un Nightwing ou d'une Batgirl, je regrette d'autant plus que je préfère Selina à Barbara. L'aspect très égocentrique de plus peut déranger, mais ceci est très personnel. Globalement, Selina a plus de charisme dans son apparence que dans ses paroles. Ses actes sont d'ailleurs bien plus intéressants que ses remarques personnels montrant qu'elle manque au final de contrôle sur sa vie.
L'histoire comme je le dis est irrégulière, certains chapitres sont passionnants, d'autres moins. Globalement on se laisse guider par Selina en attendant une apparition de Bruce plus qu'en lisant le scénario à proprement parler.
Touchante et séduisante, on se laisse faire par se félin qui finalement, fait toujours les mauvais choix et ne rêve peut être que d'une chose : mourir dans un grand feu d'artifice après avoir vécu le plus intensément possible. Cette fragilité exacerbé qui se cache derrière le masque hédoniste de la féline touchera le lecteur mais malheureusement n'empêche pas l’œuvre de rester assez moyenne. Un bon personnage ne permet pas à un comics d'être bon, il lui donne juste le potentiel, qui fut, ici, malheureusement, non-exploité comme il se devait.