Ennis, qu'on imagine bien fan de Marshal Law dans ses jeunes années, s'attaque aux chasseurs de super slips.
Une bande de grobills payés par la CIA (la boss de l'agence paye d'ailleurs à sa manière), est chargée de faire la loi chez les super héros. Enfin les super héros, disons plutôt les empaffés déguisés, camés (l'origine de leur pouvoir est une substance dont ils ont abusés), plus occupés à gérer leur carrière qu'à sauver la veuve et l'orphelin.
Sauf si la veuve accepte de leur faire une turlutte of course.
Ben oui c'est du Ennis comme on l'aime. Violence, humour noir, personnages secondaires bien barrés, tout y est.
Pour ceux qui découvrent Ennis, c'est un bonheur. Les habitués se retrouveront en terrain connu...parfois même trop connu.
Ennis recycle en effet des personnages, voire des situations de ses anciennes créations. Y'a des morceaux du Saint des Tueurs la dedans, des dialogues piqués à Cassidy et Constantine, du Punisher Max...
Alors c'est pas mauvais bien sur vu les références, c'est même bien au dessus de la plupart de la production actuelle. Mais pour qui a bouffé du Preacher, Hellblazer ou Punisher, ça devient vite prévisible.
Pas grand chose à dire du dessin de Robertson. Ca fait le job, ni plus ni moins. C'est très proche de Dillon, ce qui doit surement jouer aussi dans l'impression de déja vu.
Bref, une très bonne série, que tout lecteur distingué et de bon gout se doit d'avoir, qui plus est idéale pour faire découvrir le style d'Ennis aux néophytes...Mais pas moyen d'oublier ce petit arrière gout de déjà vu qui gâche un peu le plat quand même pour ceux qui le suivent depuis longtemps.