Je me contorsionne pour comprendre son succès

Second tome de Margaux Motin, La Théorie de la Contorsion est pourtant le dernier que je lis d'elle. Sans rentrer dans les détails (les autres critiques sont là pour ça) il faut savoir que le style de Motin ne me plait pas. L'humour est à peine travaillée, le ton, souvent voyeur et d'une vulgarité gratuite, les messages, à la limite d'une certaine forme de misogynie (la femme de demain est une femme-enfant dépensière et langue de pute).
Même si ma note est la même que pour J'aurai adoré être Ethnologue, je trouve que ce tome est, quelque part, supérieur. Si ma note est si basse c'est que la raison est simple : j'ai très peu ris. A peine, 2 fois je crois … Et encore, pas du tout à gorge déployée. Or, il me semble que le but est là : faire rire. Dommage donc.

A côté de ça, je m'étonne du peu de voyeurisme présent dans ce tome. Margaux parle d'elle mais pour faire écho aux autres. Bien sur, il y a des stéréotypes, mais ça reste léger face à ces autres productions.
Grosse avancée : le graphisme. Si on reconnaît le style Motin, avec ses forces (élégants, élancés) et ses défauts (trop ressemblant, peu réaliste, idéalisé), ce tome met en avant la fusion photographie/dessin. Si les premiers essaies sont souvent ratés à mon sens, ou, en tout cas, dotés de peu d'intérêts, les suivants mettent en place une certaine poésie toute douce et très agréable.
Je dirai donc que le principal intérêt de ce tome c'est le renforcement de cet aspect poétique.

Pour le reste, j'avoue avoir assez peu de motivation à me répéter sur « pourquoi je n'aime pas Margaux Motin ? ». Enfin, en tant qu'auteur j'entends, elle, je ne la connais pas donc bon. Comme je l'ai dit ce tome est peu amusant et n'ait doté que de légers moments poétiques. Je ne trouve guère cela suffisant.
Et vu que j'y retrouve quasiment tous les défauts des autres tomes, plutôt qu'épiloguer, je vous renvoie à mes deux autres critiques :
http://www.senscritique.com/bd/J_aurais_adore_etre_ethnologue/critique/62197042
http://www.senscritique.com/bd/La_tectonique_des_plaques/critique/42784867