Le chaos en accéléré, version turbo

Lastman, tome 6, c’est un peu comme être coincé dans un rollercoaster sans freins où chaque virage te balance un coup de poing émotionnel. Michaël Sanlaville, Yves Bigerel (Balak) et Bastien Vivès n’appuient pas seulement sur l’accélérateur dans ce tome, ils font exploser le moteur, laissant les lecteurs décoiffés et légèrement sonnés.


L’histoire continue de jongler entre bastons épiques, drames intenses et révélations fracassantes. Les auteurs, fidèles à leur style, mélangent les genres avec une audace rare : un peu de fantasy ici, une pincée de SF là, et une grosse louche de soap opéra badass. Résultat : tu ne sais jamais où tu vas, mais tu veux absolument y aller. Les intrigues s’entrecroisent, les personnages se confrontent à leurs démons, et tout monte en tension jusqu’à un point de rupture où l’émotion explose.


Visuellement, Lastman reste une claque. Le dessin est toujours aussi nerveux, avec une mise en scène qui semble littéralement bondir hors des pages. Les scènes d’action sont frénétiques, les regards transpercent, et la direction artistique sait alterner entre le minimalisme percutant et des détails soignés qui enrichissent l’univers. Sanlaville, Balak et Vivès maîtrisent l’art de rendre chaque coup de poing, chaque larme et chaque explosion absolument mémorables.


Les personnages, eux, continuent de te briser le cœur ou de te filer des envies de hurler. Adrian, Richard et Marianne traversent chacun des épreuves qui les poussent au bord du précipice, et les enjeux émotionnels ne cessent de croître. On les aime, on les déteste, mais surtout, on y croit. C’est cette profondeur humaine qui fait de Lastman bien plus qu’une simple BD d’action.


Le rythme, quant à lui, est effréné, peut-être un peu trop. Si tu n’es pas prêt à t’accrocher, tu risques de te sentir submergé par la quantité d’événements qui s’enchaînent. Mais pour ceux qui aiment les récits où chaque page est un coup de tonnerre, c’est un vrai régal. On pourrait reprocher à ce tome de sacrifier un peu de clarté narrative au profit du spectacle, mais franchement, qui a le temps de se plaindre quand tout est aussi intense ?


En résumé : Lastman, tome 6 est un tour de force qui te laisse essoufflé et assoiffé de la suite. L’action, l’émotion, et le chaos s’entrelacent dans un mélange explosif qui prouve une fois de plus que cette série est un joyau du 9e art. Prépare-toi à être secoué, parce qu’ici, c’est tout ou rien… et surtout tout.

CinephageAiguise
8

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le 26 nov. 2024

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