Malheureusement, c’est un petit peu sans surprise que j’ai retrouvé avec ce « Bateau-sabre » un nouveau tome dirigé par le duo Sente / Rosinski.
Sans surprise oui, alors que pourtant le scénario d’Yves Sente renoue un peu plus avec les fondamentaux de la saga.
L’histoire se refocalise sur le personnage de Thorgal ; on retrouve cette structure du récit classique où le héros se doit d’aller d’un point A à un point B en suivant une motivation assez simple ; et encore une fois, le parcours du héros est l’occasion de découvrir toute la rudesse et la cruauté de l’univers qu’il a à arpenter.
Donc oui, les éléments canoniques d’un bon « Thorgal » sont respectés. De même que la créativité autour du bateau-sabre a de quoi stimuler l’imagination.et l’onirisme.
Mais malgré tout je trouve que tout cela avance à plat.
Le problème vient sûrement de cet aspect trop artificiel de l’intrigue.
A chaque problème il y a une solution toute trouvée comme si cet univers était une gigantesque partie de jeu de rôles.
Thorgal a besoin d’argent ? Ah bah il tombe sur un trésor bah dites donc ! Comme c’est arrangeant !
Personnellement, tout coulisse trop bien pour que je sente arriver la tuile.
Alors je lis sans passion, attendant que l’ami Yves déroule son truc jusqu’au bout.
Au final, je ne ressors même pas de cet album aigri ou colérique, ce que certains albums écrits par Van Hamme étaient pourtant parvenus à faire.
Non, je ressors de ce tome simplement passif ; oubliant dans l’instant ce que j’ai lu.
C’est vraiment triste et, personnellement, je trouve que ça n’augure rien de bon pour la suite…