Le dernier album d'Adèle Blanc-Sec n'est vraiment pas bon. Cela faisait deux albums que je les trouvais en dessous. Tardi voulait rendre hommage au roman feuilleton. Soit. Donc dans le premier, on a affaire à l'éveil d'un ptérodactyle, le deuxième à une secte satanique, le troisième à un avatar de Frankenstein et le quatrième au réveil millénaire des momies. Ca se tenait. Adèle mourrait à la fin du quatrième volume, et cela aurait du, pour moi, rester ainsi.
Mais Jacques Tardi n'a jamais caché son amour pour son héroïne, son idéal féminin anarchiste, intelligente, qui ne s'en laisse pas compter par les hommes. Alors elle renaît pour un second cycle, moins réussi mais où elle se réveille après la Grande Guerre et solde ses comptes avec de vieux ennemis. Cela s'arrête avec tous des monstres ! qui est clairement jubilatoire et tombe dans la comédie loufoque.
Commence un troisième cycle, qui voit apparaître pêle-mêle la soeur cadette d'Adèle, jalouse et future femme au foyer, d'autres savants fous faisant des recherches sur la nourriture, et empoisonnant sciemment la population française (Monsanto !) et des personnages secondaires trop présents, accumulés maintenant depuis 10 albums. Le bébé est un prétexte dans ce album qui voit Adèle trouver enfin l'âme soeur (je vous laisse découvrir qui) et amorce donc le début d'un quatrième cycle, que l'on sent laborieux.
La seule partie vraiment réussie de cet album est le concert des momies au sein de l'Académie française, mais c'est un énième sketch dans un assemblage d'histoires que l'on suit difficilement. Ca sent le sapin pour la plus réussie des anarchistes de la BD.