Le bleu est une couleur chaude par Asenath
Non. Ben non.
Ca commence bien. C'est esthétique, c'est lent, c'est mélancolique. C'est joli. On se dit "hé, ça semble vachement touchant. Ca a l'air vrai" et puis non, finalement. Non.
C'est cliché. C'est "je croise quelqu'un dans la rue" "puis je la recroise, parce que ha ha ma ville est si petite." "et forcément on tombe amoureuses" "et c'est mon premier amour lesbien" "et forcément on reste ensemble toute notre vie et on s'installe ensemble"
Non mais non. Les relations, homos, hétéros, fonctionnent pas comme ça, c'est un cliché nauséabond que j'en ai marre qu'on me serve, encore, en 2010 (à l'époque). Je n'en veux pas. Si je lis une BD adulte, une BD dure, je la veux cynique, caillouteuse, je ne veux pas de ces idylles tragiques ornées des mêmes ficelles qu'il y a vingt, cinquante, cent, deux-cent ans.
Ecrivez sur l'homosexualité si vous voulez. Je vous encourage chaudement. Mais le sujet n'est pas assez novateur pour qu'on pardonne de telles ficelles.