Curieuse BD ! Elle suit de très près le chant II de l’Énéide, mais dans un contexte de guerres interplanétaires : une sorte d’« Odyssée de l’espace » prise à la lettre, en somme. L’idée n’est d’ailleurs pas si originale : je me suis rappelé en lisant le dessin animé Ullysse 31 qui était diffusé pendant mon enfance.
C’est une lecture plaisante, bien dessinée, mais je me demande un peu quel est son enjeu. S’agit-il de retrouver l’émerveillement épique, sans le kitsch associé aux péplums ? En tout cas, elle montre que l’œuvre de Virgile peut encore inspirer et faire rêver plus de deux mille ans après sa création.
Enfin, curieusement, malgré sa patine futuriste, la bande dessinée entretient l’image de la Rome éternelle, dominant le monde entier… ou même la galaxie ! Dans le carnet en appendice, assez peu réussi à mon avis, même Virgile est présenté comme contrevenant cette propagande impériale, au lieu d’en être un des piliers.