On replonge dans l'histoire, qui s’oriente cette fois-ci en partie autour d’un flash-back, peu de temps après celle du dieu vagabond, dont la lecture, avant ce fils de Pan, est sûrement recommandable tant les récits sont liés.
La forme est vraiment bien travaillée. Dori maîtrise très bien l'art de capturer l'angoisse à travers les souvenirs et les écrits d'un journal, dès le premier chapitre. On remarque également un travail sur le sens de lecture, notamment dans le chapitre trois, avec des doubles pages qui se lisent en "spirales" et des sens de lecture qui suivent la forme des cases et les mouvements des personnages. De plus, tout comme dans le dieu vagabond, on retrouve des styles de dessin variés sur certains passages.
L'ensemble est extrêmement solide, avec une narration bien menée, des dessins majestueux et une composition maîtrisée, tout en apportant une touche non-conventionnelle. Cette suite se place au même niveau que le premier ouvrage, voire peut-être même au-dessus. Dori est un auteur à suivre sans hésitation.