Je ne m’en cache pas, je suis un énorme fan des sagas cosmiques de Marvel, et ceux depuis le retour des Gardiens de la Galaxie par Dan Abnett et Andy Lanning au début des années 2000. Parmi mes personnages préférés, Thanos, et cela fait longtemps que je me dis qu’il faut que je me lance dans la trilogie lui étant dédiée par Jim Starlin au début des années 90, la trilogie de l’Infini. C’est chose faite aujourd’hui avec ce premier tome, Le Gant de l’Infini, le Défi de Thanos !
Thanos, le Titan amoureux de la Mort, détient le Gant de l’Infini. Entre ses mains, cette arme, ornée de joyaux aux incroyables pouvoirs, représente une terrible menace. Tous les héros de la Terre, entraînés par Warlock, devront se rassembler pour le combattre et sauver l’univers…
Retrouvez la célèbre maxi-série parue en 1991, superbement écrite par Jim Starlin et illustré par George Pérez et Ron Lim.
(Contient The Infinity Gauntlet #1 à 6)
On appelle Thanos, le Titan Fou, et ce n’est pas pour rien, habité d’un égo surdimensionné, il est tombé amoureux de la Mort elle-même ! Mais cela ne semble pas être réciproque, malheureusement. Qu’à cela tienne, Thanos est maintenant en possession du Gant de l’Infini, serti des six Gemmes de l’Infini, voilà le Titan plus qu’un Dieu, le voilà l’égal d’être comme le Tribunal Vivant ou encore Eternité !
Armé d’une telle puissance, et pour prouver son amour à dame Mort, Thanos se décide, d’un claquement de doigts à faire disparaître, purement et simplement, la moitié des êtres-vivants de tout l’univers ! Plantes, bactéries, animaux, humains, extraterrestres, tout y passe et en un rien de temps l’univers est dépeuplé de moitié !
C’est tellement énorme, tellement incroyable que personne n’est capable de deviner, ni même de simplement imaginer, que cela est l’œuvre de Thanos. La plupart, comme Captain America qui assiste à la disparition de Hawkeye et Circé, ne peut que rester interloqué, sans voix face à ces disparitions ! En une seconde, une mère perd ses enfants, tout un écosystème s’éteint, des hommes disparaissent de leur voiture…
Mais même devant cet exemple sans pareil de sa puissance et de son amour, Thanos se heurte à nouveau face au mépris le plus total et froid de dame Mort. Voilà qui rend le Titan encore plus ivre de rage et se sont le cadavre de Nébula et Eros qui doivent supporter son courroux et sa colère.
Cependant, si tout le monde semble être aveugle à la menace Thanos, ce n’est pas le cas du Silver Surfeur, qui en devient fou, comme possédé, chez le Docteur Strange. Tous deux sentant qu’il se passe quelque chose de dramatique et unique. C’est à ce moment-là que débarque Warlock ! Annonçant aux deux héros qu’il a un plan pour stopper Thanos, mais tous les héros de la Terre doivent le rejoindre et tous doivent lui obéir aveuglément.
Mais n’est-t-il pas trop tard ? Y a-t-il seulement un être capable de stopper ce fou furieux quelque part dans l’univers ?
Je voulais du cosmique, et je suis servi ! Jim Starlin nous propose un combat titanesque et incroyable. Quasiment toute la galerie de personnages de l’univers Marvel y passe. De Wolverine à Iron Man, de Spider-Man à Captain America, sans oublier les Célestes, Galactus ou bien encore Kronos. Si on peut regretter, remarquer, que la plupart des héros de la Terre ne font, au final, qu’acte de présence, ils sont bel et bien là, et Jim Starlin nous montre, ainsi, à quel point la menace est incommensurable. S’ils ont quasiment tous des rôles de faire-valoir, c’est un plaisir de voir autant de personnages dans une saga comme celle-ci.
Et cela est encore plus vrai avec des artistes comme George Pérez ou Ron Lim aux dessins. Le premier est d’ailleurs connu et reconnu pour nous offrir des doubles pages débordantes de personnages, tous plus travaillés et détaillés les uns que les autres. Quel plaisir de voir tous ces personnages connus ou inédits, de voir ces rassemblements, ces scènes de combats ! Et que dire de la double page avec tous les êtres primordiaux de l’univers face à Warlock ?
Petit bémol, cependant, avec les couleurs de Max Scheele, Ian Laughlin et Evelyn Stain, qui ne rendent pas toujours hommage et honneur aux dessins de ces deux artistes d’exceptions. George Pérez et Ron Lim font clairement parti de ce genre d’artistes qui ne vieillissent pas et où il est toujours bon de retourner.
Bref, j’aurais mis le temps à me lancer dans cette trilogie cosmique, et je ne regrette, vraiment pas, de l’avoir enfin fait. Un Thanos au summum de ce qu’il représente, de ce qu’il est. Une saga cosmique vraiment énorme, avec plein de personnages, d’énormes combats et des événements sans précédents. Qu’il est bon de se rendre dans l’espace, quand les histoires sont ainsi écrites !