Spirou dit qu'il s'en fout de la traite des noirs à la base il veut juste photographier des gorilles
Ça s'annonçait prometteur, mais Franquin se vautre un peu dans cette aventure.
Le fait est que d'aventure, il n'y en a que peu, puisque l'auteur privilégie une enquête peu passionnante dont les mystères se révèlent assez vite au elcteur, ne laissant alors aucune place pour le suspens et la surprise. C'est mou, c'est convenu, l'action ne monte jamais très haut. Le duo fonctionne plutôt bien, toujours grâce à l'humour dont nos héros sont capables. Une fois de plus j'ai l'impression que Franquin est un brin raciste, si pas il ajuste inventé un personnage qu'il ne lui sert tellement à rien qu'il n l'a aps nommé... Et ben oui le petit coco qui sauve le matériel des flammes, j'ai cherché dans tout l'album on ne dit jamais son prénom. D'ailleurs, quand il parle, personne ne lui répond... et pire, lui et Munono disparaissent à la page 30 pour ne réapparaître qu'à la page 43... On devine que Spirou et Fantasio ont décidé de faire leurs recherches seuls pour être tranquille, mais quand même... Enfin soit.
Grapqhiquemnt, il y a de bonnes choses, mais il y en a aussi des moins bonnes. Franquin, toujours sous l'influence du cinéma, tente parfois des gros plans un peu maladroits et ainsi par exemple la vignette 4 de la page 24 ne fonctionne pas vraiment. Ce n'est pas bien grave, globalement le bon surpasse le moins bon, mais la seule séquence qui éveille l'intérêt est celle où le Marsupilami s'incruste dans un groupe de gorilles (une fois de plus, on voit où Franquin porte son intérêt).
Bref, "Le gorille a bonne mine" est un peu fade, mais suffit à divertir grâce au Marsu et à l'humour.
PS : la petite histoire complémentaire est juste un gros gag prétexte à dessiner de la carosserie. C'est beau mais ça n'a pas tellement d'intérêt.