Infinity 8 : au jour de l’apocalypse et avec ses zombies spatiaux, la série déjà culte trouve encore

Chronique à lire avec plein d'extraits et bonus sur : https://branchesculture.com/2017/09/12/infinity-8-jour-de-l-apocalypse-zombies-morts-vivants-space-opera-coup-de-coeur-lewis-trondheim-davy-mourier-lorenzo-de-felici/


Plus terrible que ça, en ce moment, tu meurs… et tu ressuscites aussitôt. Toujours aux abords d’une nécropole dont le secret semble bien difficile à percer, le peut-être submersible Infinity 8 entame son cinquième reboot en pays zombie (thème déjà frôlé avec la résurrection d’… Hitler, vous vous souvenez ?) et c’est peu dire qu’ils ont du mordant, ces morts-vivants ! Tout comme Lorenzo De Felici qui intègre l’équipage emmené par Lewis Trondheim et Davy Mourier et repousse une nouvelle fois l’infini et l’au-delà chers à Buzz l’éclair.


Résumé de l’éditeur : Tous aux abris : une horde de zombies décime les passagers de l’Infinity ! Non seulement leur morsure est contagieuse, mais l’arme expérimentale qui les a créés a touché la nécropole et l’a transformée en une inépuisable armée de morts vivants ! Ann Ninurta, élue du capitaine pour cette nouvelle boucle temporelle, échappera-t-elle au coup de dent fatal ? Modèle de droiture et jeune mère célibataire ne boudant pas les rencontres masculines, elle pourrait bien être la première agente à découvrir l’origine du cimetière… Choisira-t-elle sa fille ou sa mission ?


Les jours (même sans fin) se suivent et ne se ressemblent pas à bord du vaisseau spatial salutaire, véritable arche de Noé intergalactique. Mais depuis le jour 15, tout part en couille. Et le commandant de bord a du souci à se faire : arrivé à la moitié du nombre de reboots possibles, aucun agent spécial n’a réussi à démêler l’inextricable et à sortir le paquebot spatial de ce mauvais pas.


De ce pépin, que dis-je de cet os qu’une horde de zombies, qui se reproduisent comme des petits pains un jour de miracle, entend bien ronger. Mais dans ce boxon que va bien pouvoir faire Ann Ninurta, cette mère célibataire jamais contre une bonne partie de jambes en l’air.


Le climat est toujours mortifère mais il sait aussi être aurifère tant l’équipage de génie qui a conçu la série Infinity 8 continue de transformer le plomb en or. Toujours plus pop et toujours fort en pulp. Et comme s’il voulait contrecarrer le coup de mou qui peut arriver dans le ventre tout aussi mou d’une série, ce cinquième tome est frénétique, complètement expéditif par la grâce et la folie de sa recrue de choc Lorenzo De Felici.


Le jour de l’apocalypse laisse d’ailleurs place à l’expressivité sexy de son dessin (de la même famille impériale que celui d’Humberto Ramos) qui glisse sur l’histoire assez simple et nous entraîne à vitesse grand V dans l’espace intersidéral.


D’ailleurs, mieux vaut s’harnacher solidement à ce volume (toujours au format comics) si vous ne voulez pas qu’il vous échappe des mains. Vous ne seriez pas le premier, le trio d’auteurs maléfique prend un malin plaisir à balancer par-dessus bord les vieux et les enfants d’abord, saccageant tout, ne respectant rien… si ce n’est le lecteur à qui ils proposent un délire jusqu’au-boutiste, monumental et clairement virtuose.


On s’attendait à l’apocalypse, force est de constater que les auteurs ont été gentils dans leur… titre, cette cinquième aventure, c’est bien pire que l’apocalypse ! Et si un jour le cinéma devait se pencher sur ce berceau magnifique, on préférera à Luc Besson plutôt George Miller. Mais comme le spectacle BD se suffit amplement à lui-même, on espérera que le Septième ne touche pas au Neuvième ! En attendant, vivement le sixième opus dans lequel Franck Biancarelli entrera dans le moonwalk avec Emmanuel Guibert !

Créée

le 13 sept. 2017

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