De Rochette, je ne connaissais que le Transperceneige, qui m’avait marqué. Alors, en apercevant ce one-shot au CDI de mon lycée, je fus tout de suite attiré. En peignant un berger, qui vit seul avec son chien en altitude, et un loup avide de vengeance après la mort de sa mère, tuée par le premier, Rochette semble livrer un récit assez classique de lutte entre l’homme et la nature. Néanmoins, l’album offre plus que ça.
Tout d’abord, l’attrait principal de ce Loup est son aspect graphique. Les dessins de Rochette sont tout simplement magnifiques, avec une allure de carnet de dessin et une coloration exceptionnelle à l’aquarelle (ou en tout cas y ressemblant). Certaines cases, surtout dans la deuxième moitié, font véritablement ressentir au lecteur l’infini de la montagne et la beauté qu’y voit le protagoniste : plus qu’un décor, il s’agit ici d’un personnage à part entière, à la fois fascinant et effrayant
Comme lors de la tempête, durant laquelle le danger est palpable.
Du côté du scénario, Rochette n’échappe malheureusement pas à un dénouement un peu prévisible et décevant, mais cela n’empêche pas les textes de dégager une certaine poésie tout au long de la BD.
Le Loup fut donc une lecture très agréable, et je ne manquerai pas de continuer à lire l’œuvre de Rochette (dont j’ai repéré quelques autres albums au CDI !).