Du premier Star Wars, vu il y a quelques années, j’avais gardé un bon souvenir. En le revoyant, je m’attendais donc à passer un moment agréable. Et pourtant…
En revoyant ce film avec quelques années de plus ( je devais avoir 10 ans la dernière fois), je ne peux m’empêcher de voir tous ses défauts.
D’abord, l’essentiel : l’histoire.
George Lucas, pour introduire son univers, fait le choix de la simplicité. Pourrais-je même dire de la banalité ? En effet, ce premier Star Wars n’est qu’une simple réécriture galactique du mythe du héros et de la princesse, aux personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres (Luke, qui se croit ordinaire avant de se découvrir sorcier, Han, le vaurien qui devient gentil, Ben, le vieux mentor au destin tragique… seule Leia sort un peu de son rôle de princesse en détresse à la fin du film). En bref, ce n’est pas grâce à son scénario que Star Wars est devenu culte.
Ensuite, apanage du cinéma, les acteurs.
Là encore, force est de constater que ça ne vole pas haut. Si Harrison Ford arrive à peu près à se débrouiller grâce à son évident charisme naturel, Mark Hamill et Carrie Fisher ont beaucoup plus de mal (peut-être un avant-goût de l’atroce direction d’acteurs de l’épisode II…).
Donc ce n’est pas l’histoire, pas les personnages, pas les acteurs… mais alors quoi, qu’est-ce qui rend Star Wars si inoubliable ?
Eh bien tout le reste !
Parce que, hormis l’essentiel, tout est parfait dans Star Wars.
Le plus évident est bien sûr la musique, un de nombreux chef-d’œuvres du grand John Williams. Qui ne connaît pas l’héroïque thème principal, le majestueux thème de la Force, ou encore le doux thème de Leia ?
Toujours du côté des oreilles, ce film a inventé une facette essentielle du cinéma moderne : le sound design. Celui de Star Wars est mythique, un de mes professeurs a même le bruit de D2R2 comme sonnerie de portable ! Inoubliables aussi sont la respiration de Vador, le bruit des sabres lasers, la « voix » de Chewbacca, et tant d’autres…
Tout aussi novateurs et marquants sont les designs visuels reconnaissables entre mille du Faucon Millenium, des Jawas ou encore du casque de Vador, qui à eux seuls améliorent le film.
En conclusion, Star Wars est un cas extraordinaire d’un film où l’essentiel est médiocre, mais qui réussit à marquer son public par ses détails.