Plusieurs années ont passées avant que Tardi ne s’attaque à ce nouvel épisode.
Pour autant, il reprend Adèle là où il l’avait laissée. Dans la suite directe de ses
improbables aventures rocambolesques.
Le trait semble plus net, les couleurs sont plus vives. Tardi essaie-t-il de faire propre ? Les vues urbaines aussi, sous le trait toujours précis du dessinateur, sont plus ensoleillées. Adèle apparait, cheveux courts, rousse. Elle a quelque peu changé d’apparence, mais reste la même parisienne active, curieuse et fouineuse, toujours apte à s’exposer aux dangers qui pullulent autour d’elle.
Le principal antagoniste, le Dentiste, apparaît, lui, après deux intenses rages de dents. L’humour cocasse de Tardi hante les dialogues et les situations, mais comme d’habitude,
le récit part dans tous les sens pour s’en aller finir en apothéose invraisemblable d’imbroglios entremêlés,
la fête du grand n’importe quoi. Et la profondeur du mystère autour des Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec se creuse encore : l’absurde en principal ingrédient d’une série de polars ne me permet malheureusement pas de m’attacher aux personnages.
Seul subsiste le plaisir du dessin.
C’est bien peu.