Originellement titré "Le Film de l'année" dans le Journal de Spirou, ce récit incroyablement créatif prolonge l’esprit documentaire déjà ressenti dans Le Gorille a bonne mine, dont il est la suite immédiate (l’histoire débute par un dialogue entre Spirou et Fantasio avec un homme qui leur propose de faire une conférence sur leur récent périple africain au pays des gorilles). La paire de héros est cette fois-ci en retrait et quasiment absente de l’histoire au profit de Seccotine, qui fait un excellent come back, puisqu’il s’agit en fait d’un vrai-faux documentaire qu'elle a réalisé sur la vie des marsupilamis dans la jungle palombienne.
Franquin se surpasse une nouvelle fois en donnant littéralement vie à ces animaux issus de son imagination. C’est riche de trouvailles constantes et humoristiques parfaitement rythmées. A noter qu’une page spécial Noël était à l’origine présente dans "Le Film de l'année" (Spirou & Fantasio montaient sur scène pour souhaiter joyeux noël aux lecteurs) et qu’elle fût heureusement retirée de l’histoire lorsque Le Nid des marsupilamis est paru en album.
En complément de ce magnifique documentaire, l’album se conclut par une histoire intéressante de 1958 ("La Foire aux gangsters" qui fait suite à "Vacances sans histoires") dans laquelle on trouve une des plus belles planches de Franquin & Jidéhem (la planche 8 de l’accident de voitures). A noter à nouveau la présence de Gaston Lagaffe (créé l’année précédente) dans cette histoire d’enlèvement plutôt réussie et dont l’issue achève de rendre ce récit tout à fait valable. L'épilogue, jugé trop violent, n’a cependant pas été conservé pour la parution en album.