Ce manga fantastique-historique nous plonge dans la cour d’un empire asiatique ancestral (très inspiré par La Cité interdite) dont nous découvrons les différents jeux de pouvoir et complots à travers les déboires de Karin. Fille d’un haut dignitaire machiavélique, cette ancienne jeune assassin souhaite changer de statut en devenant apprenti- servante pour se faire des amis. Malheureusement sa réputation de tueuse la précède et il lui est alors difficile de s’intégrer, devant en plus déjouer des complots à son insu.Le scénario est alors porté par un enchaînement d’actions périlleuses non sans être marqué par des traits d’humour, avec cette singulière anti-héroïne à côté de la plaque, tentant de se montrer gentille alors qu’elle a l’air lugubre.
Cette caractérisation est parfois trop poussée avec un comique de répétition, contrebalancé par la témérité de Karin, ce qui recentre le récit sur l’action. Bien que ce soit sommaire, le récit traite de la tolérance et des difficultés d’intégration lorsque l’on est perçu comme différent. Côté graphisme, le trait souligne la magnificence et l’aspect « baroque » des décors ainsi que des personnages.Malheureusement, l’ensemble fait trop penser aux Carnets de l’Apothicaire pour se démarquer. Dynamique et léger, ce manga se lit sans déplaisir sans pour autant être indispensable.