Valérian & Laureline font le tour des planètes du système d'Ukbar pour rendre une dernière visite aux colons terriens nouvellement installés. Ainsi commence Le Pays sans étoiles. Mais à chaque visite, Valérian en profite pour fêter l'événement en douce avec des locaux à grand coup d'alambic artisanal. Résultat : un bon moment d'humour dans la saga de Valérian. Et c'est à ce moment précis que la situation se complique et que l'histoire se lance. Une planète dérive dans l'Espace et risque de provoquer une catastrophe.
Dans cet album, Christin (qui signait encore Linus à l'époque) & Mézières nous font découvrir une planète creuse (je ne sais pas si cette idée est d'eux ou si elle a été reprise, mais en tout cas elle est géniale - Et je ne dis pas ça parce que j'ai eu la même !) où s'affrontent un peuple de femmes ultra féministes, mais d'apparence très masculine, et un peuple d'hommes misogynes, mais très efféminés.
Jamais les auteurs n'auront tant réussi à être aussi subtils dans la critique en faisant se confronter des groupes antagonistes coiffés des oripeaux traditionnels de l'autre. C'est très malin. Même si on commence à lire quelques propos agaçants dans la bouche de Laureline ("Si je pouvais (...) te dire ce que je pense de toi et de tes semblables !"). Peut-être était-ce dû à l'époque (1971), ou pour se faire bien voir du MLF ? Ce n'est quand même pas la faute de Valérian s'il existe un tas de machos et de machismes dans l'univers. Et ce n'est pas lui qui les a inventés. Alors pourquoi les lui reprocher ?