Tintin, inconscient qu'il est, a commis la terrible erreur de s'asseoir sur un banc. Il n'en faut pas plus au reporter pour s'embarquer dans une nouvelle aventure où Syldavie et Bordurie (comprendre Belgique et Allemagne nazie) se regarde en chien de faïence, guettant la moindre occasion de se foutre sur la tronche s'il ne les en empêche. Cette dernière (comme c'est étrange !) complote pour soutirer la relique qui confère le pouvoir au roi en place : le fameux sceptre d'Ottokar.
Une nouvelle fois, Tintin a une chance de cocu (milou, infidèle ?), ce qui n'est pas sans être inutile dans un pays où tout le monde veut votre peau, du serveur au premier ministre (déonciation de la collaboration ?). Moult rebondissements, guet apens, et chutes des Dupond et Dupont (plus drôle que jamais) viennent donner au 8e album un patron sur lequel Hergé n'aura plus qu'à copier ses futures aventures. La castafiore, un univers royal très bien retranscris, des décors somptueux, une légende crédible sur fond de pamphlet politique, une histoire dans l'histoire et vous avez l'un des meilleurs tome de la collection.
Le crabe aux pinces d'or, me voilà !