La prochaine fois que tonton rastek vous casse les bonbons avec les grands remplacements de ses neurones par ceux de la télé ou facebook, pour lui expliquer ce qu'est un génocide, ce qu'est un nettoyage ethnique et le "remplacement" d'une population par une autre de la part d'un régime totalitaire, foutez-lui le nez dans celui entrepris par les nazis, le parti rêvé des gens pour qui il vote, dans ce qui allait pour eux devenir le paradis sur terre, une Europe centrale et a priori tout le reste vidé des Juifs et des Slaves, avec à la place des descendants de SS et de blondes aux yeux bleus souvent Scandinaves, qui se feront élever leur gamins dans des pouponnières de "pure race" afin donc d'établir biologiquement le futur du Reich Millénaire. Vous lisez ça, vous comprenez le gâchis, l'infâme stupidité de ces idéologies ayant encore pignon sur rue, et tous les dégâts étalés sur des décennies, jusqu'à nos jours malheureux. Il en faudra donc des plumes courageuses, obstinées comme celle d'Isabelle Maroger qui arrive comme elle peut dans sa vie à recentrer ces problématiques dans leur juste moelle et avec succès dans son travail de dessinatrice à ramener au centre du problème actuel et peut-être éternel de l'idiotie raciste un des symptômes les plus immondes de ce Mal, de cette gangrène qui pousse Madame Michu à crier au pogrom, ce qui, pour la minorité d'idiots trop bruyants et trop médiatisés fait baver au comptoir et devant la télé ou les réseaux sociaux, et pour la majorité des gens censés, rappelle sans effort et avec beaucoup d'émotions les élucubrations macabres et morbides, assassines et barbares de Hitler ou Himmler, d'un peintre raté et d'un éleveur de poules, devenus les bouchers d'une Europe quasiment consentante à s'autodétruire tel un vieux soufflé trop cuit, une tragédie trop longue, un souffle trop court après l'ascension d'une dernière montagne trop raide.