Les Bleus prennent de la hauteur !
Nouvelle affectation ! Dans la lignée de l’album précédent, les Bleus de la Marine, Cauvin s’arrange pour muter nos deux cavaliers vers une autre section de l’armée, l’occasion de découvrir la guerre de Sécession depuis un autre point de vue : un ballon gonflable !
Si le concept de la réaffectation était assez maladroitement utilisé par Cauvin dans l’album précédent, ici cela a gagné en fluidité : Stark fait prisonnier, Blutch et Chesterfield se retrouvent dans un ballon, avant de recevoir pour mission de le libérer par la voie des airs. Même s’il reste un ou deux raccourcis scénaristiques ici ou là (vous avez écrasé un officier, pour votre peine, vous irez seuls et sans armes libérer votre Capitaine détenu en plein milieu du camp ennemi ! ... euh ...), on remarque quand même que Cauvin a appris de ses erreurs, cela fait plaisir à lire.
Le jeu entre Blutch et Chesterfield est toujours aussi bon, particulièrement dans cet album où ils sont alternativement poussés à bout. Egalement, l’humour de Cauvin est de plus en plus dévastateur à l’égard des officiers. Enfin, on apprécie les petits clins d’œil, comme la parodie de Jeanne d’Arc parmi les Sudistes ! Sans oublier Arabesque, la jument de Blutch, qui fait ici son apparition et simule déjà ses premières syncopes en pleine charge ...
Il y a du progrès également dans le dessin ! C’est maintenant établi, Lambil est lancé : même s’il reste très classique, son dessin prend quelques petites touches d’originalité au détour d’une page. Les scènes aériennes lui offrent l’occasion de surprendre dans la mise en scène, tandis que les actions de nuit sont bien rendues. Pas de doute, cela progresse d’album en album.
Entre aventure, humour et intérêt historique, un huitième album vraiment réussi.