Dans les années 80, à Paris, sévissait une bande de gentleman cambrioleur spécialisé dans les hold-up. On l'appelait le gang des Postiches. Il méritait bien un one-shot de 150 page, sortie début 2012...
Scénario: On retrouve donc les huit célèbres braqueurs, haut en couleurs, qui ont la géniale idée de se déguiser en innocents citoyens pour braquer leurs banques. Plus qu'une affaire de fric, leur entreprise consiste à se réunir entre copains et à emmerder le monde au maximum - braquer des banques étant logiquement la meilleur façon de le faire. Ils vont sévir pendant cinq ans, au nez et à la barbe des flics dépassés par la situation avant de se faire prendre, dans un final à la fois flamboyant et émouvant. Merci David B.!
Dessin: Avec des planches en noir, blanc et bleue un peu comme dans "Omni-Visibilis", les dessins de Tanquerelle ne manque pas de charme. Détaillés, expressifs, esthétiques, ils collent parfaitement au scénario et ont une forte personnalité. Que demander de plus?
Pour: La narration est très dynamique, avec un souci de lisibilité dans le découpage des cases, et la manière dont les événements sont relatés ne nous donne pas la moindre impression de redondance.
Contre: Difficile de trouver un défaut à une oeuvre aussi objective, si ce n'est son objectivité elle-même, qui ne rend pas assez hommage aux huit braqueurs, ne les mettant pas assez en valeur, ce qui est bien dommage.
Pour conclure: Encore une bonne trouvaille chez Futuropolis avec un duo d'auteur détonnant qui nous serve une oeuvre qui retrace fidèlement et objectivement l'histoire du gang des Postiches.