Le tome #8 de Fables nous avait fait voyager, grâce à l’arrivée à Fableville d’une délégation des contes arabes. Sinbad, des Djinns, un magnifique voyage au pays des milles et une nuits. Après avoir réussi à contrer les sombres machinations de Yusuf, le bras droit de Sinbad, Fableville a réussi à signer une sorte de partenariat avec la communauté des Fables des pays arabes. Et l’un de nos Fables était reparti avec eux : le Roi Cole, en tant qu’ambassadeur. Et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant que les Fables des contes arabes vivaient toujours dans leur monde de conte de fée !
A côté de ça, Mowgli se voyait confier une nouvelle mission hors norme : retrouver Bigby ! Et Charmant lui promit en retour de libérer Bagheera s’il accomplissait sa mission.

Les habitants de Fableville se relèvent tant bien que mal des violentes attaques infligées par l’Adversaire, mais tous sont déterminés à rendre la monnaie de sa pièce à leur ennemi de longue date. Pour organiser leur plan de représailles, il ne leur manque qu’un détail : Bigby, leur bras armé. Mowgli part alors à sa recherche. L’ancien détective renoncera-t-il à la vie sauvage pour un quotidien rangé à la ferme ? (contient les épisodes #48 à 51)

Nous retrouvons donc Mowgli à travers le monde à la recherche de Bigby, mais ce dernier ne veux pas qu’on le trouve, et avec ces talents de loup et son lien avec le vent, c’est quasiment peine perdu pour un pauvre pisteur. Heureusement pour les Fables, Mowgli n’est pas un pisteur lambda, il a été élevé dans la jungle par des loups. Bigby va cependant le faire courir. On découvre alors, en même temps que Mowgli, un Bigby essayant par tous les moyens d’oublier Blanche et leurs enfants.

Je ne vous surprendrais pas en vous annonçant que Bigby va rentrer à Fableville pour accomplir la mission que Charmant ne peux proposer qu’à lui. Il était impensable que Bill Willingham ne fasse pas revenir l’un des personnages les plus charismatiques et emblématiques de son titre ! Et à la découverte de ce plan, je dois bien avouer que Charmant ne cesse de me surprendre. Je le prenais au départ pour un tir au flanc, un abruti de première, il s’avère au final capable de stratégie, de réflexion et de prendre les mesures nécessaires même si elles sont dérangeantes. Bon par contre, il n’assume pas ses décisions face aux autres, son côté pleurnicheur est assez agaçant. Mais bon, dans ce volume il marque des points. La mission qu’il confie à Bigby est assez intelligente et bien pensée. Bigby le reconnait lui-même, même s’il ne sait pas au final s’il a mis fin à une guerre ou en a déclenché une… Toujours est-il, quel plaisir de retrouver notre Grand Méchant Loup !

C’est dans l’épisode #50 que ce retour de Bigby à Fableville se fait. Un épisode plus long pour le coup, histoire de fêter le numéro 50. On assiste donc au retour de Bigby, à sa mission chez l’Adversaire, à ses touchantes retrouvailles avec Blanche, à sa rencontre avec ses enfants et à un heureux évènement, touchant et qui a le mérite de rassembler tous les Fables et surtout de leur remettre du baume au cœur. Très bel évènement selon moi, et si cela peut surprendre sur le fond, sur la forme c’est juste une pu… de bonne idée de Bill Willigham. Sa vision des personnages de contes est fraîche, surprenante mais toujours d’une justesse imparable, rendant la chose tellement logique, tellement facile à lire. Et bon sang que ce couple fonctionne !

Mais tout n’est pas « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ! », non, on ne sait pas, en effet, comment l’Adversaire va réagir suite à la mission de Bigby. Et il y a surtout le départ précipité et surprenant de North, le père de Bigby, un départ car selon lui le vent à tourné, or le vent c’est lui !

Enfin le dernier chapitre met en scène Cendrillon et sa mission dans le royaume des nuages. Là aussi en vue de signer un « partenariat » entre ce royaume et Fableville. Et la pauvre va avoir toutes les peines du monde à arriver à ses fins. Là aussi j’aime beaucoup cette vision un peu à la Black Widow pour Cendrillon de la part de Willigham. Du moins de par le rôle. Histoire tout en humour et en vitesse. Notons les dessins, pour ce chapitre, de Shawn McManus, fidèles à ceux de Mark Buckingham.
Des dessins de Mark Buckingham, toujours aussi plaisant à regarder mais il manque néanmoins sa mise en page si caractéristique au titre. C’est dommage, ce n’est pas grand-chose mais quand ce n’est pas là, cela se remarque.

Notons des facilités un peu grosses cependant pour expliquer comment certaines choses sont cachées aux humains !

Bref, c’est une petite pause dans Fables, histoire de redonner un peu de baume au cœur à tous les habitants de Fableville. Alors oui, c’est moins intense niveau intrigue, mais c’est un petit moment d’accalmie avant la tempête. Un tome riche en émotions, en belles émotions, avec une pointe d’humour et un zeste de mystère, histoire de nous faire saliver sur le prochain tome ! Bill Willigham nous montre ici a quel point il sait travailler ses personnages, les rendre intéressants, passionnants et tellement crédibles et surtout tellement attachants !
Romain_Bouvet
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le 11 janv. 2014

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Romain Bouvet

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