Trolls de Troy prend sa forme définitive avec le premier one-shot de la série.
Où il est beaucoup question de manipulations génétiques, entre la bouffe (viande, maïs) façon Monsanto et le vivant, sur lequel plane l’ombre du Docteur Moreau. L’intrigue est classique et le scénariste Christophe Arleston commence d’assumer la filiation avec de fameux gaulois, tandis que le dessinateur Jean-Louis Mourier s’amuse comme Albert Uderzo longtemps avant lui avec l’apparition de visages connus parmi les seconds rôles, ici les frères Bogdanov incarnent de savoureux nains hideux et stupides. Le (trop) petit plaisir de l’album.
Car pour autant, même en s’inspirant allègrement de certains aspects très identifiables des aventures d’Astérix – le plaisir de la baston, la rusticité des personnages et la niaiserie des héros, l’obsession alimentaire et la perspective d’un banquet final – le deus ex machina du pouvoir magique de Waha gâche le plaisir, et le rythme de l’ensemble reste brouillon.
Matthieu Marsan-Bacheré