Les Petits Ruisseaux par Anaïs Alexandre

Peut-on encore aimer quand on est veuf et vieux ? Le désir charnelle existe t-il encore ? Émile ne se pose pas vraiment la question, il mène une petite vie tranquille entre la pèche et le café avec les copains. Son ami Edmond lui parle d'amour et de la nécessité de profiter de la vie. Alors quand ce dernier meurt brusquement, Émile remet en cause sa vie et part explorer de nouveaux horizons.

La grande force de cette bande dessinée, c’est la profonde humanité des personnages et l’extrême bienveillance avec laquelle l'histoire nous est racontée. Émile est vu ici en tant qu'homme avant tout, pas en tant que retraité ou grand-père. Ces questionnements et ces rencontres vont le forger et lui permettre d'avoir un nouveau regard sur la vie. L'age ne limite pas les découvertes et les apprentissages.
Quand Émile décide de tout plaquer pour rejoindre sa femme défunte il rencontre un groupe de jeune vivant dans une sorte d'utopie hippie. Il découvre auprès d'eux la liberté, l'absence de jugement et un certain lâchè prise. Il va apprendre des plus jeunes, décider de donner un tournant à sa vie grâce à eux.

On trouve énormément de dessins de femmes nues, des femmes loin des canons de la publicité ou de la télé. Ce sont des femmes que l'age et la vie marquent et qui rayonnent. L'auteur explore un tabou, celui de la sexualité des senior, avec beaucoup de tendresse.

C'est un bande dessinée qui fait du bien au moral car elle traite avec bienveillance de l’amitié, de la sexualité et des liens entre les générations.