Il y a trois oeuvres qui m'ont formé à cet univers si particulier des mangas, Gunnm, GTO et la série de Ken Akamatsu en question. Elles sont très différentes, mais m'ont profondément marqué, au point que je revendique totalement de ne pas être très objectif quand j'en parle.
Le point de départ de l'histoire n'est pas forcément très encourageant. Keitaro Urashima est un loser, maladroit, seul, et qui essaye désespérément de rentrer dans la prestigieuse université japonaise de Todai pour tenir une promesse qu'il avait fait enfant à une fille dont il ne se rappelle même plus le nom.
En froid avec ses parents, il se réfugie dans ce qu'il croit être l'hôtel de son enfance, tenu par sa grand-mère, mais devenu une pension pour jeunes filles. Il gaffe, fait la rencontre des pensionnaires à ses dépends et finit par devenir le gérant-tête-de-turc de l'établissement.
Cela ressemble à un scénario d'une énième série avec le héros et son harem, et on n'évitera pas les très nombreux plan-culottes, et autres situations un peu coquines, mais utilisés avant tout pour un usage comique. L'histoire, tout au long des quatorze volumes, est assez simple, et parfois même redondante, avec heureusement quelques moments de folie bien agréables. Cela s'améliore à partir du dixième volume, qui fait prendre aux personnages de nouvelles directions, sans non plus bouleverser la formule.
Car ce qui fait tout le sel de cette série, c'est bien sa galerie de personnages, qui passent rapidement d'un certain terre-à-terre dans leurs préoccupations et motivations à une surexcitation débridée dans leurs actions. Même le héros principal, pathétique looser du début, se révèle attachant, malgré ses échecs, malgré ce qu'il subit, jusqu'à prendre de l'assurance. Et n'oublions pas Naru, qui, elle aussi veut entrer à Todai, mais qui cache sous son caractère bien trempé une femme avec ses doutes et ses hésitations. Quant aux autres personnages, s'ils n'ont pas l'importance des deux personnages principaux, ils ne manquent pas non plus de charisme. Chacun trouvera chaussure à son pied, mais j'ai particulièrement apprécié Mutsumi, Shinobu, Professeur Seta et Haruka.
Ce qui fait que l'histoire, malgré ses faiblesses, est agréable à suivre, et qu'on se laisse entraîner avec plaisir dans les différentes péripéties que les protagonistes subissent ou provoquent. Le trait du manga est d'ailleurs à cette image, simple mais clair, léger mais agréable. Un excellent divertissement, dont le plus grand défaut est parfois de traîner en longueur.
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