Green Arrow, ce n’est clairement pas le personnage qui me parle le plus dans l’univers DC. Et pourtant, ce qu’il représente, les causes qu’il défend me parlent plutôt bien. Malheureusement, que je le veuille ou non, il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas une multitude de choses à lire sur le personnage. C’est donc avec plaisir que je me suis lancé dans la lecture de sa série version New52, amputée, en kiosque comme en librairie de ses seize premiers épisodes. Même si on peut lire partout qu’ils ne sont pas excellents, que le travail de Lemire est carrément mieux, il est toujours compliqué de se lancer dans un titre dont on a pas le début. Si je pouvais comprendre la démarche en kiosque, puisque le titre arrivait à ce moment là dans le mensuel, j’espérais vraiment qu’Urban publie ces épisodes dans son format relié.


Oliver Queen est l’héritier d’une fortune colossale qu’il utilise pour financer la croisade de son alter ego : le justicier masqué Green Arrow. Archer d’exception, il est également la terreur des criminels et un membre de la redoutable Ligue de Justice d’Amérique. Mais tout cet univers vole en éclats le jour où l’assassin Komodo s’en prend à ses plus proches alliés et lui révèle les secrets derrière la disparition de son père.
(Contient les épisodes #17 à 24 et 23.1)


Première chose, quel choc en découvrant ce nouveau look pour Oliver ! On dirait un ado pré-pubère sans le moindre charisme. J’ai été assez choqué en tombant sur ce personnage, je ne m’attendais vraiment à cela. Et, au premier regard, je ne suis pas vraiment fan de ce changement radical.


Avant de m’attaquer à l’intrigue, un mot sur les dessins. C’est avec ce titre que j’ai découvert Andrea Sorrentino ! Avec ce titre que j’ai découvert l’un de mes artistes préférés ! Que dire ? C’est un pur régal pour les yeux ! Une grande claque visuelle ! Une mise en page incroyable, et artistique, donnant un rythme de dingue au récit. Des jeux d’ombres et de lumières, des découpes dynamiques et originales. Des mises en lumières sur les moments clés, les actes importants d’une action ou d’une phase de l’intrigue. Ses personnages dégagent une intensité émotionnelle comme j’ai rarement pu le voir. Bref, en un mot, c’est parfait !


Comme je le disais plus haut, nous prenons donc le train en marche, avec le dix-septième épisode et l’arrivée de Jeff Lemire sur le titre. On découvre qu’Oliver Queen a tout perdu, d’un point de vue financier avec un rachat de son entreprise. Cela en partie à cause d’une proche de son défunt père, Emerson, qui était chargé de veiller, justement, à ce que cela ne se produise pas. Oliver débarque donc dans un état de colère assez prononcé. Mais alors qu’Emerson essaie de mettre en lumière les défaillances, les défauts d’Oliver, tout en lui expliquant qu’un héritage plus important qu’une entreprise l’attend, il est terrassé d’une flèche !


Un nouvel ennemi implacable rentre dans la vie d’Oliver et Emerson n’est que le premier de ses proches à subir les coups de ce nouvel ennemi ! Les proches d’Oliver deviennent des cibles pour les flèches de Komodo ! Ce dernier n’hésite à aucun instant pour faire du mal à Oliver. Notre héros, qui ne connaît absolument pas ce nouvel arrivant, découvre que, lui aussi, en a après l’autre héritage dont parlait Emerson.


Avec Komodo, Oliver découvre tout un pan de son père qu’il ne connaît pas ! Il réalise que sa vie ne doit rien au hasard ! Ni son talent pour l’archerie, ni son séjour sur l’île ! Mais Oliver a du mal à réfléchir à tout cela, il doit faire en sorte de ne pas mourir sous les coups de Komodo ! Green Arrow ne peut rien face à son adversaire !


Une autre arrivée est à noter dans ce tome, avec Magus ! Un personnage mystérieux, au look improbable et qui va ouvrir les yeux de Green Arrow, et des lecteurs, sur un monde dont on ne soupçonnait pas l’existence ! Bien entendu, tout comme nous, Oliver a soif d’en apprendre davantage. Il faut dire que, ce que Magus raconte est plus qu’intéressant, alléchant, même si cela met à mal toutes les certitudes de notre héros.


Mais toutes les réponses ne vont pas lui être données comme cela. Oliver doit, de lui-même, chercher des réponses, chercher des indices. C’est ainsi que Magus l’invite, indirectement, à se rendre au Vlatava, un petit pays d’Europe de l’est, où les certitudes de notre héros vont, une fois encore, prendre très cher !…


Bref, Jeff Lemire nous propose un Green Arrow complètement perdu dans une nouvelle « mythologie ». Tout ce en quoi notre héros croyait vole en éclat. Toute sa vie n’est que mensonge et il va vite comprendre qu’il n’est qu’un tout petit grain de sable. Un intrigue géniale servie par des dessins incroyables !

Romain_Bouvet
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le 27 juil. 2018

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Romain Bouvet

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