Turf reprend les mêmes et continue.
Raymond s’amourache de la jeune Amandine et tout dit qu’il court à la désillusion. Quant à Amandine, la pauvre n’hérite que de morceaux de scénario qui ne racontent rien. De l’anecdote sans lien dans la narration. Le dessin fatigue les yeux, les couleurs criardes crient l’absence de subtilité, le trait sec révèle le manque de liant.
Que raconte Magasin Sexuel ? Il y a du polar, des espoirs de romance, il y a des intonations qui portent vers le questionnement, vers une possible quête de l’âme. Il y a Raymond, personnage principal sans intérêt, et une jeune fille séduisante dont on aimerait savoir plus. Au final, il n’y a rien, pas même une tranche de vie. Des bouts de choses, des faits épars et de pauvres séquences qui font une chronologie, d’infantilisantes illustrations, propres certes, mais tellement dépourvues de subtilité et de sentiment, tellement dépourvues de finesse qu’elles en piquent les yeux. Tout ça ne fait certainement pas un récit, encore moins une œuvre. Pas même un agréable divertissement.
M’en tape une sans toucher l’autre… Même pas. M’en tape même pas une.
Matthieu Marsan-Bacheré