Maria est une jeune femme qui vit dans une école uniquement constituée de filles. Entre sa vie et ses amours difficiles, elle va décider de mettre les voiles, et de vivre. Ce qui veut dire qu'elle veut sillonner le Japon à la fois pour oublier un amour tragique, mais aussi pour donner un sens à sa vie.
Dans ce titre publié en 1971 au Japon, on sentait que Kazuo Kamimura publiait une œuvre loin de toute censure, dans une totale liberté. On voit très vite que Maria est bisexuelle ; il faut imaginer à l'époque le choc que ce fut pour les lecteurs de découvrir des scènes lesbiennes, et qui est plus assez détaillées.
Mais ce qui marque surtout dans ce manga, c'est le découpage, qui donne presque à croire à lire un storyboard, tant le mouvement est inscrit dans le dessin. Ce qui donne quelque chose de très dynamique à l'image.
Quant à Maria, c'est un personnage fascinant dans le sens où elle porte un passé tragique en elle, mais on dirait qu'elle transmet ce mal à tous ceux qu'elle va croiser, jusqu'à son grand amour Kirito qui vit une relation incestueuse avec sa mère. Mais, jusqu'au bout, elle gardera cette part de mystère, d’ambiguïté, et sa grande beauté, tout cela fascinera les hommes et femmes qui connaitront Maria.
Je regrette peut-être un fin un peu trop abrupte, mais il y a dans ce titre quelque chose du voyage initiatique, telle une rose couverte d'épines.