« Antonia » n’a que quatorze ans quand elle quitte son pays, l’Autriche, pour la France où l’attend Louis-Auguste, le Dauphin. Leurs royales parents ont organisé leur mariage afin d’unir durablement leur pays. Outre le fait qu’elle ne connait pas son époux, Marie-Antoinette va devoir apprendre à vivre à la Cour de Versailles faites de devoirs et de règles qui la dépassent, privée de toute la liberté dont elle bénéficiait jusqu’alors. Faire sa place ne sera pas facile pour cette jeune fille qui va devoir apprendre à s’entourer et à s’affirmer.
Fuyumi Soryo a ce talent et ce trait unique qui donne des airs d’oeuvre d’art à chacune de ses planches. Bénéficiant d’une entrée libre au château de Versailles, elle a pu retranscrire le plus fidèlement possible le mobilier, les tapisseries et autres objets du décorum très riche en détails. Malgré les quelques libertés prises, on ne peut qu’apprécier la recherche et le travail de l’artiste. En ce qui concerne les personnages, ils sont physiquement à l’image des protagonistes des autres séries de l’auteur mais pas forcément réalistes. Ainsi Louis-Auguste, futur Louis XVI apparaît comme un beau et grand jeune homme, bien loin de l’image que l’on a de lui au travers des descriptions ou des tableaux d’époque. J’ai aussi été surprise par la relation entre les deux jeunes époux loin de ce qu’on en lit habituellement. Louis-Auguste nous est présenté comme un adolescent assez sûr de lui (en dehors d’une ou deux scènes où sa timidité semble resurgir) alors qu’il est généralement décrit comme un garçon maladroit et timide, mal à l’aise en présence de son épouse qui irradie de lumière et de beauté. Les premières planches nous présentent un couple uni et dégageant amour et affection. Maintenant on peut comprendre que pour rendre l’histoire plus romantique, l’auteur aie fait le choix de prendre des libertés qui permettront au lecteur de s’attacher plus facilement aux personnages ou de les rendre plus sympathiques.
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