Grant Morrison crée un jeune ado rebelle qui va voir sa famille mourir pour satisfaire un malade mental et se verra confier le soin de protéger la terre contre des menaces physiques et spirituelles. Morrison met ici en valeur son sens du rythme et de l'action qu'il avait si bien utilisé dans JLA. On ne s'ennuie pas une seconde car il n'y a pas un moment de temps morts. Les idées de Morrison passent ici en arrière plan et sont plus définies sur les personnages que dans l'histoire. Noh-Varr ressemble à un King Mob (Les invisibles) en plus jeune. Midas est un mégalo qui contrôle officieusement le monde. Seul l'épisode #3 permet de voir l'opinion de l'auteur sur le monde. En créant une super menace basée sur les multinationales, il met en avant ce qu'il déteste le plus et rejoint un peu le côté subversif des invisibles. Malgré toute cette action et ces quelques bonnes idées, Grant ne nous fait ici qu'une présentation des personnages et ce qui est étalé en six numéros pourrait très bien n'en faire que trois. Il semble vraiment que son plan de travail se fasse sur plus de numéros, mais nous ne pourrons sans doute jamais le savoir, vu que rien ne sortira plus pour ce personnage.
C'est bien dommage car le trait de JG Jones, est au-dessus de bien des dessinateurs. Le design de Noh-Varr est très sympa et intéressant. Pour ma part, j'accroche beaucoup à ce personnage et j'aime énormément son look. Malheureusement, le trait Jones semble devenir moins précis au fur et à mesure de la mini, pour ne plus être qu'une copie de lui-même dans les deux derniers numéros. Sûrement n'a-t-il pas eu le temps de peaufiner ses dessins. Dommage, car du coup on perd un peu en qualité.