Mashle
5.7
Mashle

Manga de Hajime Koumoto (2020)

Harry Potter sous stéroïdes et overdose de baguettes cassées

Imaginez Harry Potter qui aurait troqué sa cicatrice et sa baguette contre des haltères et une obsession pour les pompes. Voilà, vous avez Mashle. Hajime Koumoto nous balance dans un univers magique où la force brute supplante les sorts les plus complexes. L’idée fait sourire, certes, mais tient-elle sur plus d’un tome ? Disons que ça se débat.


Mash Burnedead, notre héros bodybuildé au charisme de béton (parfois littéralement), déambule dans une école où tout le monde lance des sorts sauf lui. Mais attention, le garçon ne manque pas d’ingéniosité : il n’a pas besoin de magie pour éclater ses adversaires. Ses poings font office d’Avada Kedavra, et ses abdos semblent pouvoir annuler n’importe quel maléfice. Le concept est clairement un pastiche assumé, et les premières pages regorgent de gags bien sentis. Le problème, c’est que l’effet s’essouffle vite.


Les personnages secondaires sont là pour étoffer l’univers et ajouter des enjeux, mais ils ont un goût de déjà-vu. Entre le rival taciturne, l’ami comic relief et les méchants stéréotypés, Mashle pêche par un manque cruel d’originalité. Certes, tout le monde ne lit pas pour la profondeur psychologique, mais un peu de nuance aurait été la bienvenue.


Visuellement, Hajime Koumoto offre des planches dynamiques et une mise en scène percutante, surtout dans les scènes d’action. Le problème, c’est qu’une fois les muscles et les uppercuts passés, on se rend compte que l’univers magique en lui-même est plutôt creux. Les enjeux se répètent et les retournements de situation sont souvent prévisibles.


En résumé, Mashle démarre comme une bonne blague qu’on raconte au coin du feu, mais qui finit par lasser à force de répétition. Ce n’est pas mauvais, loin de là, mais ça manque de variété et de subtilité pour réellement marquer. Une lecture sympathique pour un moment de détente musclé, mais ne vous attendez pas à ce que ça devienne votre série préférée. À moins d’aimer les abdos, bien sûr.

CinephageAiguise
6

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Créée

le 28 janv. 2025

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