Dire que le voyage de Grant McKay est chaotique est un énorme euphémisme. Et pourtant, après avoir, enfin, découvert la sinistre vérité derrière les différentes couches de l’oignon qu’est l’infinivers, Grant et Sarah ont fini par retrouver leurs enfants ! Que de temps s’est écoulé depuis le premier saut, et que d’aventures ont été traversé. Mais il en reste encore une !


Grant et Sarah ont cherché leurs enfants Pia et Nate dans toutes les dimensions. Malheureusement, si eux et les innombrables versions d’eux-mêmes ne renoncent pas à leur quête, rien ne pourra empêcher la destruction du Multivers. Alors qu’ils ont atteint la dimension originelle, le coeur de l’Oignon, et abandonné tout espoirs de les retrouver, leurs enfants refont surface. Peut-être est-ce bientôt la fin du cauchemar pour la famille McKay ?
Black Science signe le retour du scénariste Rick Remender (Deadly Class, Fear Agent) à son genre de prédilection : la science-fiction. Cocréée avec Matteo Scalera (Secret Avengers, Dead Body Road), cette série pourrait se résumer à son seul genre – une course pour la survie entre les innombrables couches de l’Infinivers – si elle ne développait pas en filigrane l’histoire de ce héros individualiste - Grant McKay – confronté aux conséquences directes de ses croyances et de ses choix de vie. Des conséquences dont il ne sera pas le seul à payer le prix… Bienvenue dans un voyage interdimensionnel où la loi de Murphy semble bien être la seule constante.
(Contient les épisodes #39 à 43)


Et oui, alors qu’ils sont allés jusqu’à la dimension originelle de l’infinivers, nos héros retrouvent leurs enfants, mais également Kadir !


Ce dernier, toujours ivre de jalousie et d’un sentiment d’infériorité vis-à-vis de Grant, joue un dernier tour à ce dernier. Alors que toute l’équipe tout début, bien différente aussi bien physiquement que mentalement, se prépare à livrer le dernier combat, Kadir parvient une nouvelle fois à manipuler tout le monde.


Grant se réveille dans un monde aseptisé, où il n’est qu’un mouton parmi tant d’autres. Un monde aux apparences idylliques, mais où tout n’est que prison, barreaux et autres outils d’enfermement. Tous semblent vivre cette vie comme s’ils n’avaient jamais rien connu d’autre, mais pour Grant quelque chose cloche, et une nouvelle fois il va prendre une décision que va mettre sa famille en danger !


Une nouvelle course s’engage, et l’on se dirige vers le tête-à-tête final tant attendu et espéré, celui entre Grant et Kadir, entre le génie et le jaloux, entre celui qui a une famille et celui qui n’en a pas.


Difficile de parler davantage de ce tome. Il s’agit du clap de fin de ce fantastique et incroyable voyage. Plus que ce voyage de science-fiction, on assiste surtout au grand final de Grant ouvrant, enfin les yeux sur l’importance de sa famille, de la famille ! Sur l’importance qu’il a dans cette famille et de l’ampleur exponentielle des répercussions que peuvent avoir ses décisions sur elle.


Le récit de Rick Remender n’est pas une lecture facile, bien au contraire, il faut être concentré, faire attention aux moindres détails, faire attention à chaque bonds dans le temps, à chaque switch de personnages, on peut facilement perdre le fil. Et je dois bien avouer que le final, magistral, de Black Science est du même acabit. Personnellement, j’étais emporté, Rick Remender nous propose un final onirique et juste parfait. Je vous laisse le découvrir et le vivre.


On aurait pu espérer plus simple, mais est-ce que cela aurait eu autant d’impact émotionnel ? Je ne pense pas, tout comme ce fantastique voyage, s’il avait été moins chaotique nous n’aurions peut-être pas adhérer à ces personnages.


Graphiquement, je ne peux rien dire de plus ou de nouveau sur le talent de Matteo Scalera. C’est juste magnifique ! Une telle expressivité sur les émotions, sur les sentiments dévisageant nos personnages c’est bluffant. L’artiste a littéralement explosé au cours de ces neuf tomes, et encore plus particulièrement dans ce dernier volume.


Bref, j’aurais du m’y mettre à deux fois, mais j’ai bien fait de persévérer. Black Science, plus qu’une formidable histoire de science-fiction, magnifiquement écrite par Rick Remender, est surtout, et principalement une histoire de famille ! La famille parfaite n’existe pas, il y a toujours un vilain petit canard, toujours des histoires de famille, toujours des tensions, mais ce n’est que de l’amour, et c’est surtout notre fondement pour bâtir notre vie.

Romain_Bouvet
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le 25 août 2021

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Romain Bouvet

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