What's in your head, in your head...

Vous êtes plusieurs dans votre tête ? MPD Psycho est fait pour vous ! Jugez plutôt : un policier brillant en terme de profilage reçoit un colis (qui n’était pas livré par Amazon), pète les plombs (façon Disiz) et paf ça fait des choca… euh, plutôt une autre personnalité. Et ce n’est que le début car l’esprit de l’inspecteur ressemble à une auberge espagnole…

Prépublié entre 1997 et 2016, la suite de ce thriller mêle enquêtes policières, crimes sordides (avec une mise en scène plutôt soignée), code-barres, complots, surnaturel… Si le déroulé de l’intrigue et les liens tissés tiennent tout du long, le final se révèle un peu chargé et la fin a du tout d’un happy ending qui tranche par rapport à la noirceur du début.

Bien sûr on pourra apprécier la manière dont le point de départ ouvre sur des considérations vertigineuses, touchant à une secte, une organisation secrète, aux rapports entre Japon et États-Unis (avec une critique au vitriol des relations entre eux et du monde politique) dans une montée en puissance étourdissante mais un poil inachevée.

MPD Psycho se révèle ainsi plein de bonnes idées et à sa lecture, on peut penser à un croisement entre Akira, Monster, The Island et quelques autres références plus ponctuelles (Gundam, Hokuto no Ken…) qui ne surprendront sans doute pas les connaisseurs d’Eiji Otsuka. Sho-U Tajima livre pour sa part une belle copie au dessin, avec un graphisme qui varie peu au fil des tomes et un joli cadrage des scènes d’action. La traduction est réalisée par Sylvain Chollet tout du long des 24 tomes.

En somme si vous avez envie de traîner dans les ombres et non dans la lumière, si vous souhaitez être un ange et en savoir plus sur Lucy Monostone, venez mener l’enquête avec MPD Psycho.