Attention, manga pour public averti !
Dans les affres d'une jeunesse pleine d'art, Natsu no Zenjitsu nous tend la main pour apprécier le manga dans son plus pur aspect. Une romance délicate, mature et pleine de sens où l'on peut facilement se reconnaître.
Il nous est facile de suivre Tetsuo dans sa recherche de la passion pour le dessin, dans son accomplissement et son bien-être sentimental. C'est par le biais d'une mise en scène parfois trop sombre, accompagnée d'un trait épais et gras que Yoshida Motoi nous propose de vivre de façon frugale auprès d'un protagoniste qui découvre les émois de l'amour, les premières déceptions professionnelles, les angoisses de la page blanche. C'est dans ces cases noires et blanches, souvent plus noires que blanches que l'on nous dépeint de manière assez crue les ébats et les scénettes de vie entre Tetsuo et Akira.
Il est impossible de dire que l'histoire est légère, bien que son fond le soit. Il s'agit au sens littéral d'un drame romantique entre un jeune étudiant et une femme plus âgée en quête de beauté, de vigueur et d'art. Les tendresses liquoreuses sont réconfortantes lorsque la relation s'effrite et les larmes sont présentes quand la fin du manga se précipite.
Le maître mot ? Fugacité. Un résumé de la jeunesse, de cette frivolité et de ces indécisions passagères qui nous harassent un peu chaque jour. Quand vient la douceur d'un texte pareil aux dialogues si quotidiens et la beauté d'une vie sans censure, alors nous, lecteurs, sommes comblés.