Une salle de classe, un cerf, Noeve ; voilà un cocktail alléchant pour qui apprécie les mangas barrés. Sauf que, ô drame, pas une des onze saynètes que j'ai lues (il y en a dix-huit) ne m'a déridée... C'est que l'humour qui se déploie dans ces pages m'échappe, planant au-dessus de l'absurde sans l'atteindre tout à fait, se contentant de frôler le décalage grâce au comique de situation. Or, de tous les comiques, c'est non seulement le plus difficile à mettre en œuvre, mais aussi le moins accessible pour le lecteur qui est mal disposé (je suppose que j'étais mal disposée quand j'ai commencé la lecture, je n'explique pas autrement le ravin qu'il y a entre mon avis et les notes dithyrambiques sur la page de la fiche originale).
Alors oui, la jaquette est jolie, mais le dessin à l'intérieur est d'une grande fadeur — je reconnais au moins cela au manga : l'harmonie grise du trait et du récit.