Faute au format traditionnel de la BD franco-belge, et vu que le tome se lit en deux coups de cuillère à pot, ça doit faire mal au porte-feuille... de ceux qui l'ont payé. Pour ma part, je l'ai emprunté à ma Médiathèque. Aussitôt ouvert, aussitôt refermé, ça me change des pavés de 1000 pages c'est sûr. Et ça fait un drôle d'effet, et sachant surtout que ce tome ne suffit pas à lui-même (il y en a 4), je ne savais trop quoi penser de ce volume. Une chose est certaine : le graphisme est réussi, on sent la volonté de Jérémy de s'approcher de la Caste des Métabarons. Quant au scénario, il s'agit d'une histoire parallèle ou supposée secrète, dès l'intro qui nous montre un monastère au nord de l'Espagne qui est censé être en vérité le repère caché des Chevaliers d'Héliopolis, secte d'immortels alchimistes. On y voit "Dix-Sept", jeune postulant qui est en passe de passer l'épreuve qui, si échouée, le mènera à la mort pour préserver le secret de la secte. Les révélations ultérieures sur la véritable identité de Dix-Sept sont plutôt étonnantes, même si le secret préalable est douteux, pour les membres de la secte du moins qui n'en sont pas à un secret près. Bien sûr je ne vous dit pas à quelle époque ça se passe, sinon ce serait trop facile. Même si cela vient assez tôt. Le reste est un flashback parlant de sa conception, puis on revient dans le présent.
On peut y voir plusieurs influences, notamment la série de jeux vidéo Assassin's Creed avec ses sectes douteuses (plus un mur escaladé), et même un peu de Gagner la Guerre, grand roman de fantasy de Jean-Philippe Jaworsky, notamment avec ce saut improbable avec pour point d'appui une poutre dans le vide... Bevenuto Gesufal n'est pas loin.
Reste une impression agréable, c'est une revisite d'une époque historique, avec quelques changements "mineurs" qui en font tout le sel et la causticité.