L’arrivée de Rick Remender sur Captain America, lors de Marvel Now, n’aura pas été de tout repos pour notre héros au bouclier. Le scénariste n’hésite pas à envoyer Steve dans une Dimension Z tout droit sorti d’un cauchemar pour plus de dix ans ! Comment notre héros pourrait-il se remettre des drames qu’il a vécu là-bas, alors que sur Terre seulement quelques instants se sont écoulés ?
Rick Remender est le scénariste qui m’a permis d’entrer dans l’univers de Captain America, de m’attacher à ce personnage et ses valeurs. J’étais donc impatient de découvrir son travail sur le héros, mais sur notre Terre, dans notre réalité.
Durant son séjour dans la Dimension Z, Steve Rogers a vécu de nombreux drames. De retour dans notre ligne temporelle, le héros aurait bien besoin de repos. Hélas, il doit impérativement partir en mission car le super-soldat américain Nuke massacre des civils au Nrosvekistan. Captain America doit l’arrêter avant qu’il ne crée un incident diplomatique.
Carlos Pacheco (Age of Ultron) rejoint Rick Remender (Uncanny Avengers) dans ce nouveau chapitre des aventures de la Légende Vivante.
(Contient les épisodes #11 à 15)
Que les épreuves, que vient de traverser Captain America, ont été difficile ! Un homme normal ne pourrait pas se relever de telles blessures, qu’elles soient physiques et morales.
Alors que cela faisait plus de dix ans qu’il survivait avec Ian, son fils, et résistait au virus Zola lui bouffant le corps, Steve a vu son nouvel univers s’écrouler lorsque Zola parvint à retourner le cerveau de Ian ! Dans un final émotionnellement intense, pour ne pas dire insoutenable, alors que Ian récupère ses esprits, Sharon Carter débarque en sauveuse, abat Ian avant de se sacrifier en restant coincées dans la Dimension Z, alors que Steve parvient à s’enfuir avec Jet Black !
Dur retour à la réalité, non seulement il est le seul avoir vécu plus de dix ans, mais il vient de perdre son fils et l’élue de son cœur en quelques minutes. Si les blessures physiques sont facilement guérissables, grâce au S.H.I.E.L.D., Hank Pym ou encore Bruce Banner, ce n’est pas le cas des blessures psychologiques. D’autant que le héros un peu trop fier refuse, catégoriquement, de partager ce qu’il a vécu.
Heureusement, dans ces coups durs, il peut compter sur Sam Wilson, le Faucon, dans les bras duquel, Steve va pouvoir faire exploser sa peine. Il est surprenant de voir un telle scène. C’est vraiment une séquence très forte et intense émotionnellement, il est rare de voir le héros dans un tel état de détresse. Cela rend le personnage beaucoup, beaucoup plus humain, dans la continuité du travail de Rick Remender sur le personnage.
L’autre ancre pour l’empêcher de couler, c’est une nouvelle mission imposée par Maria Hill. Certes, Steve n’est pas en état, mais le Nrosvekistan est en proie au chaos à cause de Nuke ! Ce soldat est manipulé par un homme de l’ombre, lui faisant croire que les habitants de ce petit pays, fictif, d’Europe de l’Est jubile suite à la défaite des Etats-Unis et la mort de nombreux et valeureux soldats américains.
Ne voyant pas d’autres solutions, le S.H.I.E.L.D. envoi Captain America et met en place un blackout total des médias…
Ce nouvel ennemi de l’ombre est bien décidé à faire tomber le S.H.I.E.L.D. et l’arme médiatique semble être des plus dangereuse pour la principale police mondiale.
Graphiquement, nous retrouvons Carlos Pacheco, l’artiste est en petite forme et livre le minimum syndical. Ce n’est pas joli mais ce n’est pas moche non plus. On sent bien que l’artiste ne donne pas à fond et c’est franchement dommage, tant l’intrigue est bonne.
Bref, ce troisième tome de Captain America par Rick Remender pourrait donner l’impression de redescendre un peu en pression. Il n’en est rien ! Le scénariste nous propose un Captain America abattu, détruit moralement et surtout à bout ! Un Captain America qu’on n’a jamais vu et qui nous donne la chair de poule. Un Captain America qui ne semble pas être à même de protéger le monde de cette nouvelle menace qui se meut dans l’ombre !