Les Romains dont Jules César veulent lutter contre les irréductibles Gaulois. Voilà qu'un jeune néarque issu de la nouvelle école d'affranchis (ENA) Caius Saugrenus propose d'attirer les Gaulois vers l'appât du gain (de l'argent)
Voilà que le jeune Romain d'apparence efféminée se rend en Gaule près du village d'Astérix et repère Obélix avec un menhir et c'est à travers cet objet que celui-ci va inciter le livreur de menhirs à se lancer dans une production à grande échelle en lui achetant chaque bien en montant les prix.
Voilà que la concurrence s'organise du côté des Gaulois autour d'Obélix pour produire des menhirs après que celui-ci soit devenu riche et ait adopté une nouvelle tenue dont les braies font penser à celles portées dans Astérix le Gaulois. Mais la trésorerie de César diminue et la concurrence se développe.
Les auteurs nous auront offert un excellent récit et aussi une leçon d'économie. L'idée du menhir est assez osée car il s'agit d'un objet totalement inutile sauf peut-être pour symboliser la richesse ou un certain prestige.
Notons quelques caricatures dont pour Caius Saugrenus celle de deux dirigeants français de l'époque. Laurel et Hardy sont aussi présents du côté des légionnaires romains.
Des phylactères par rapport à l'édition de 1976 ont été modifiés : l'écriture en rose lorsque madame Agecanonix parle à Obélix et celle en vert vis à vis de son mari ont été censurées et réécrites en noir ce qui enlève du charme au contenu de l'album.
On est surpris dans cet album de voir que les Gaulois n'ont pas besoin d'argent. Pourtant ils s'en étaient servis dans d'autres aventures plus anciennes.
N'oublions pas l'évocation d'un patrimoine français à travers les marchandises vendues par le commerçant Uniprix à l'heure où on est confronté à des copies asiatiques. Cependant ça reste un régal à la lecture du récit qui fait partie des plus réussis de ceux conçus par Uderzo et Goscinny.