Oumpah-Pah le peau rouge (1958-62)
Goscinny et Uderzo au meilleur de leur forme !
Les trois premières histoires sont nettement meilleures que les toutes premières aventures d'ASTERIX. Et de loin.
On retrouve l'humour de Goscinny et son sens de l'observation à chaque page. Et certaines de ses répliques sont fabuleuses. Une mention spéciale à l'officier du fort ultra-maniéré et en total décalage par rapport à l'endroit où il se trouve ("Fi l'ami ! Votre fumet partout d'un quart d'heure doit vous précéder !") et le passage avec son cheval est un autre grand moment de Goscinny ("les Shavashavah seront la plus forte des tribus quand ils disposeront d'autant de frères chevaux que de frères frères !" - "Et de toutes façons, s'ils ne servent pas on peut toujours les manger !"). Et Uderzo n'est pas en reste. Il faut voir la tronche du cheval dans les cases qui accompagnent ces dialogues. C'est du bonbon.
Seule la dernière aventure, "Oumpah-Pah contre Foie malade", est moins bonne mais l'ensemble mérite largement d'être redécouvert. D'autant plus que certaines bases d'ASTERIX, qui n'existait pas encore, sont posées ici.
C'est OUMPAH-PAH qui a servi de modèle pour créer ASTERIX, et on ne peut qu'aimer cette série si on aime le petit Gaulois.