Paradise Kiss
7.5
Paradise Kiss

Manga de Ai Yazawa (1999)

Un Josei cliché mais qui se rattrape à la fin

Paradise Kiss est un manga que j’ai découvert très récemment, malgré qu’il soit sorti il y a plusieurs années maintenant. Je connaissais l’auteur de par son travail avec Nana (que j’ai apprécié, mais qui me perdait dans ses longueurs répétitives). L’avantage de Paradise Kiss, c’est que c’est un manga relativement court et qui ne comprend que 5 tomes.

Mon avis sur le manga a beaucoup changé au fur et à mesure des volumes, donc je vais déjà exprimer mes premières impressions puis sur mon avis final sur le manga.


Dans la forme, c’est un manga magnifique. Il n’y a rien à redire sur les graphismes qui sont chargés, mais pas trop. Les traits sont fins, les décors et les vêtements sont magnifiques et il faut le souligner, car c’est très plaisant de lire une œuvre si travaillée. Du côté des personnages, les chara design sont sympas, surtout du côté d’Arashi (qui me fait vraiment pensé à Nobu), de Miwako et d’Isabella. Les personnages principaux sont eux aussi bien dessinés, mais sont plus basiques et ont plus ou moins la même tête que dans tous les shōjo/jōsei.


Maintenant, pour ce qui est du fond, l’histoire en elle même n’est pas super originale, puisqu’il s’agit d’une jeune fille (Yukari) perdue dans ses études qui se rend compte qu’elle ne veut plus étudier, mais surtout, qu’elle ne sait plus pourquoi elle le fait ni dans quel but. Ayant trop de pression sur les épaules, en grande partie à cause de sa mère, elle décide de fuguer et de devenir le mannequin des élèves de l’école Yaz-art (Georges, miwako, Arashi, Isabella).

Comme il y peu de personnages, je vais donner mon opinion sur chacun. Il est vrai que de mon point de vue, le problème avec Paradise kiss sont les deux personnages principaux, à savoir Yukari et Georges.

Yukari est le type de fille qui m’insupporte dans les Shōjo. Elle est indécise, faible psychologiquement et dépendante de ce que son fameux Georges voudra bien lui dire. C’est absolument agaçant quand on lit le manga, car on a qu’une envie c’est de la secouer et de lui mettre deux baffes. Elle est sans arrêt en train de courir après un garçon qui n’en a rien à faire d’elle, réalise que c’est pas un type bien et pleure. Et c’est ça pendant les 5 tomes, à part les derniers chapitres. Le problème, c’est qu’à mes yeux, elle ne devient intéressante qu’à la fin du manga au dernier chapitre. Le reste du temps, c’est un personnage auquel je n’ai pas réussi à m’attacher. Malgré quelques points en commun, elle est trop peu indépendante et naïve.

Ensuite, il y a Georges. Alors si au début je croyais que c’était un type plutôt gentil et professionnel, j’ai rapidement déchanté quand j’ai compris quelle personne sans états d’âme il était ! Il est prétentieux et imbu de sa personne, irrespectueux, manipulateur et cynique. Il est agréable seulement quand il veut arriver à ses fins. Encore une fois, il n’y a qu’au dernier chapitre qu’il devient quelqu’un d’un peu plus respectable. Autrement, tout le long de l’histoire, il reste un gamin qui se prend pour un homme et qui ne pense qu’aux relations charnelles.

Pour le personnage de Miwako, je suis plus partagée. Si elle apparaît comme une amie de confiance et sur qui on peut compter, je la trouve quand même un peu égoïste. Sa relation avec Yukari est le point fort du personnage. Sa gentillesse est mise en exergue, quand elle lui prête un appartement, quand elle vient la chercher à des heures pas possible, quand elle la recommande à soeur… Bref, c’est une amie dévouée. En revanche, je ne l’apprécie pas du tout quand ses choix concernent Arashi. Elle veut le beurre et l’argent du beurre. Elle veut avoir Arashi à ses côtés, tout en continuant à parler en secret à un garçon qu’elle aimait (Hiro). La réaction d’Arashi est tout à fait compréhensible. Elle se fait passer pour la victime (bien qu’elle en soit une quelque part), mais continue de vouloir parler à Hiro, en laissant un sentiment d’infidélité vis à vis d’Arashi.
Je suis donc mitigée sur cette demoiselle.


Isabella est un personnage qu’on a pas beaucoup vu. Elle n’a que très peu de place dans le scénario et pourtant on comprend qu’elle est essentiel dans la vie de Georges (la fin nous le montre bien) et que c’est finalement la seule personne qui le comprend et dont il a besoin. J’aurais aimé qu’on la mette plus en avant, car c’est un personnage posé et attentif.


Les personnages secondaires (du moins ceux qui ont un minimum d’intérêt) : Hiroyuki et kaori. D’après moi, Hiroyuki sauve l’histoire. C’est extrêmement dommage qu’il reste constamment en arrière plan et qu’on ne le voit que très peu, car il est peut être l’un des meilleurs personnages de PK. Il est intelligent, calme, il s’inquiète pour les autres, il est honnête etc...
Le genre de type parfait, mais qui n’est pas exaspérant. Il reste humble et ne dit pas qu’il est doué, il remet aussi en question son avenir.

Depuis le début, je voulais qu’il soit avisés cotés de Yukari. Il est comme un pilier stable, elle peut avoir confiance en lui et en les sentiments qu’il lui porte. Avec Arashi, Hiroyuki est probablement le seul qui garde les pieds sur terre.


Kaori est la dernière à faire son apparition dans le manga.

Bon, on le sent venir à des kilomètres qu’elle est amoureuse de Georges depuis des années et qu’elle ne peut pas faire autrement que de refouler ses sentiments, afin de gagner un tant soit peu son estime. Donc, évidement qu’elle est agaçante, qu’elle n’hésite pas à s’incruster chez lui, alors qu'il a une copine et évidement qu’il ne lui dit pas non donc... Elle ne sert à rien, si ce n’est provoquer la jalousie de Yukari. Elle se comporte aussi en bon samaritain et suggère même à Georges de partir faire ses études à l’étranger (avec elle, rien que ça).


Globalement, ce manga est assez cliché par moment, mais qu’il se rattrape grâce à sa fin. J’ai lu beaucoup d’avis qui disaient que la fin était triste, mais je ne vois pas pourquoi. C’est une fin heureuse de mon point de vue et surtout, une fin réaliste et adulte. Pour une fois, le scénario montre que tout n’est pas écrit à l’avance. C’est ce qui me fait mettre un 7 et non un 6, car la fin est très satisfaisante d’après moi.

Je recommande PK si vous n’avez rien d’autres à lire et que la recette du shōjo de base vous plait, avec une fin plus adulte.

Hanadolce
7
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le 3 mai 2020

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