Sous Seine et même en dessous de tout.
Bien loin d'être à la hauteur de leurs prédécesseurs Morgan et Munuera travestissent l'univers de la série pour mieux piétiner ses personnages et livrer une soupe moderne et sans âme qui fait amèrement regretter que Dupuis n'ait su assumer le changement de cap réaliste initié par Tome et Janry dans "Machine qui rêve".
A ce rythme là Spirou twittera bientôt via son Iphone™ pour commenter les résultats de Top Chef, likera une photo de Seccotine en maillot de bain qui tapine à Ibiza pour l'été avant d'aller liquéfier son encéphale aux Bains Douches. Quel manque cruel d'ambition, de projection, d'extravagance et surtout quelle misère de voir les deux auteurs se vautrer avec autant d'alacrité sur les trottoirs de l'imagination!
Allez un titre pour le prochain "Spirou tapine devant les sirènes de la modernité" ou plus pudiquement "Spirou baisse son froc".
Un mot sur le graphisme qui rend bien dégueulasse type dessin animé tendance mongoloïde du XXIème siècle et la mise en couleur fade qui atteste, dès la couverture, d'une grande maitrise du pastel impersonnel.
Et dire que Tome et Janry avaient pour projet le retour de Zorglub, on est passé à côté du bonheur!
A fuir comme la peste.