Invasion politique? (Spoil)
La lecture des critiques déjà publiées sur le site soulève les qualités (constat géopolitique et géostratégique original, morcellement de la narration...) et les défauts de l'oeuvre (pauvreté du style, personnages en carton...)
Pourtant un aspect du bouquin me chagrine particulièrement, le parti pris politique sous-jacent et la vision particulièrement américanocentrée d'autant que l'auteur prétend nous offrir une vision globale.
Je déteste de fait les postures prises pour soi disant montrer qu'ici les Américains ne sont pas les seuls sauveurs du monde libre.
- Ouaaaah Cuba est devenu le pays le plus riche, oh mon dieu tellement subversif! Comment? Ah on me dit qu'en fait c'est parce qu'ils ont fini par accepter le flux d'émigrés américains puis qu'ils ont eu une sacro-sainte révélation : la démocratie libérale ...
- Quoi? Les Américains se sont fait démonter par les zombies?
Ouf en fait après un sérieux revers ILS ont lancés l'offensive et libéré leur territoire (avant d'aider les pays voisins évidemment incapables de tenir une armée).
- Au fait de quels pays viennent les prémices de la victoire de l'humain sur le zombie ?
Afrique du Sud? Bon ça va! Israël? Ok c'est bon. UK? Ca reste logique...
- Et la Russie ? Allez hop retour à l'ère médiévale pour les vilains cocos qui en prime succombent à l'opium du peuple!
- Et la Chine ? Ah bon ils se sont fait défoncer ? Surprise! Avant de se rebeller et de triompher grâce au passage à la démocratie. Raaaah oui ça c'est moral!
- Tiens et le Pakistan et l'Iran ?
A priori ils se seraient vitrifiés mutuellement par le feu nucléaire comme des débiles! Ben oui qu'est-ce que vous attendiez de mieux après tout ce sont bien des suppôts de Satan non?
Heureusement, dans leur grande sollicitude, les USA tolèrent même des réfugiés de ces pays sur leur sol.
Alléluia! Praise god, America and Capitalism.
Evidemment il y a des pièges, par exemple le vilain créateur du faux vaccin, " le mauvais capitaliste" dont la psychologie culmine au niveau de celle de Gargamel.
Quelle subtilité... non mais sans déconner.
Allez 5 parce que je me suis quand même bien marré!